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  • : Choisissons notre consommation. Ne la subissons pas. Les associations de consommateurs ne font que défendre la société de consommation. « Consommer, consommer, toujours plus… » Au mépris de la qualité et de l’éducation qui mènent pourtant à la liberté de choisir et d’agir. Elles sont complices et nous envoie dans le mur. C’est un fait ! La société de consommation détruit le lien social, dévore l'environnement. Face au consumérisme, regroupons-nous !
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Choississons notre consommation

 

Ne la subissons pas

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 23:03

La faillite des associations de consommateur doit être signifiée par l’émergence et la force d’une nouvelle association promouvant la consommation responsable.

 

 

Nous l’avons déjà dénoncé de nombreuses fois ici, la TVA, invention française de 1954 est une ponction institutionnalisée de la consommation. Il s’agit d’un impôt parfaitement injuste qui touche de la même manière le smicard et les traders prédateurs. Le litre de lait est, pour chacun taxé à 19,6% en France. Riches ou pauvres, même taux mais effets bien différents puisque l’impact est autrement plus douloureux pour un salaire de 900€ par mois que pour une rémunération de plusieurs milliers d’euros… Il existe bien d’autres solutions que négligent par intérêt, dogme ou méconnaissance les associations de consommateurs.

 

Vous l’aurez également noté, les associations de consommateurs, trop occupées qu’elles sont à s’intéresser à leur audience, à leur nombre d’adhérents ou à leur petit monde à elles, se prélassent dans la dénonciation en ne faisant que très très peu de propositions étayées. Mieux encore, elles sont obnubilées par le pouvoir d’achat qui est pour elle le graal absolu. De fait, jamais elles ne se posent la question des objectifs ni des moyens. Non ! Elles défendent le pouvoir d’achat pour…   … que leurs chers adhérents soient convaincus que ces associations consuméristes les défendent.

 

Pourtant, que défendent-elles réellement ? Le pouvoir d’achat est certes important mais, à la question « acheter quoi », il n’y a quasiment pas de réponse ! Les uns présentent les rapports qualité/prix, d’autres dénoncent la cherté des produits. La plupart est inaudibles. A la question « pourquoi acheter ? », personne ne répond ! La qualité, l’objectivité, la nécessité, les alternatives, le rapport qualité/plaisir/prix, les conditions de productions, les impacts sociaux et environnementaux, etc… Ce sont là autant de sujets qui ne sont quasiment jamais abordés par les associations consuméristes. Défendre la possibilité d’ « acheter pour acheter » est au final un bien pauvre objectif qui relève en réalité une bien piètre considération des consommateurs ! Il semble que ces associations n’aient aucune confiance dans la possibilité de chacun de mettre à profit un libre arbitre éclairé.

 

La consommation n’est pas un acquis ex-nihilo. La consommation s’apprend. Voilà bien où est le gros défaut des consuméristes. La consommation n’est pas une religion sacrée à laquelle il est impensable de changer quoique ce soit. Loin de là. Avec la complicité de ces associations consuméristes, la consommation a été installée comme un acquis indépassable alors qu’il ne s’agit que d’un moyen permettant à chacun d’accéder à des produits et des services destinés, non à satisfaire un marché, mais bien à satisfaire ceux qui consomment.


La défense des consommateurs ne devrait pas être autre chose que cette défense de la possibilité de se procurer ces produits et services, en connaissances de cause.

 

Un exemple très simple nous permet d’éclairer la faillite totale des associations de consommateurs : la TVA. Les associations de consommateurs montent au créneau lorsqu’il est question d’augmenter la TVA car cela touche au pouvoir d’achat. Sur ce point, nous sommes quasiment en accord mais, notre différence provient surtout du fait que nous voyons plutôt en ces hausses le maintien d’un archaïsme suranné. D’autres solutions existent que les associations de consommateurs ne proposent jamais. Les connaissent-elles… S’y intéressent-elles…

Nous sommes opposés à toute TVA par le simple fait que cet impôt inique et injuste n’a tout simplement plus lieu d’être. Il interdit par exemple au plus bas revenu tout accès au produits de qualité qui, plus onéreux que les autres sont de facto réservé aux plus aisés. Il en va ainsi des produits bios, des équipements permettant d’économiser l’énergie, des vêtements de qualité, des cosmétiques non agressifs, des produits ne provenant pas des filières à bas coûts économiques, sociaux, environnementaux, etc… Le crédit d’impôt développement durable par exemple n’est accessible qu’à ceux qui peuvent se permettre les investissements ouvrant droits à ce crédit. De même pour les écoprêts à taux zéro qui impose de pouvoir réaliser ses investissement, etc… La TVA s’est imposée comme un véritable frein au développement d’une société responsable et qualitative. Voilà une énorme différence d’avec les consuméristes, défenseur de leur consommation chérie.

 

Revenons à la TVA et analysons un exemple tout à fait criant. Le projet de loi de finance 2010 par exemple, prévoyait un total des recettes fiscales brutes de 347 milliards d’euros dont, 170 milliards provenant de la seule TVA… On voit immédiatement le poids de la TVA (49% des recettes fiscales brutes) et le martellement des messages prônant une relance de la consommation. Evidemment avec de tels montants… L’INSEE nous confirment d’ailleurs ce fait dans ces bilans avec, en 2010 une moyenne de 14,6 milliards d’euros dépensés en alimentation, 20,6 milliards d’euros en produits fabriqués (automobile, équipements, textiles et autres produits fabriqués), 6,6 milliards pour l’énergie et 36,2 milliards en biens manufacturés. Au total, en 2010, les consommateurs ont consommé quelques 936 milliards d’euros ce qui permet de comprendre pourquoi tant de monde se focalise sur cette poule aux œufs d’or !

Les associations de consommateurs comme la plupart des dirigeants doivent pourtant savoir qu’il existe d’autres flux générant des sommes faramineuses et qui font face à une taxation parfaitement nulle ! Ce cas de figure a d’ailleurs valu, dès 1972, l’élaboration d’une théorie bien connue sous le nom de taxe Tobin (nom que son géniteur n’apprécie pas outre mesure). Pour faire simple, cette taxe a pour objectif de limiter la spéculation à court terme qui n’a d’autres objectifs que de créer de la richesse sans le moindre scrupule sur les conséquences possible. Il faut ici préciser que cela n’est pas du tout anodin puisque les échanges sur les marchés se font à coup d’achat/vente dans des délais parfait très brefs. Des délais si brefs qu’en une heure, les montants échangés peuvent avoir fait plusieurs fois le tour des places financières mondiales ! Cette spéculation est l’une des gangrènes de nos sociétés que la taxe proposée par James Tobin en 1972 se propose de réguler. Concrètement, il s’agit donc de taxer les flux financiers ce qui aurait pour effet de rendre moins attractives les interventions spéculatives de court terme. James Tobin proposait ainsi une taxation de l’ordre de 0,1%.

Afin d’éclaire la lanterne de chacun, il faut savoir qu’entre octobre 2010 et octobre 2011, la bourse de Paris a été le théâtre spéculatif d’un volume de l’ordre de 35,7 mille milliards d’euros… Ainsi, une taxation de 0,1% de ce volume aurait permis de dégager 35,75 milliards d’euros en 2010, soit, 12,7% du budget alloués à l’action ministérielle ou encore, 4,8 fois le budget de la justice, 12,4 fois le budget de la culture ou encore 43 fois le budget alloué aux activités du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative…

 

Cette taxe est très largement défendue par des organisations telles qu’ATTAC que nous soutenons intégralement dans ce projet. Certains également commencent à évoquer la nécessité d’une taxe de ce type afin de permettre au système financier de continuer à faire illusion. Ne soyons pourtant pas dupes. Ces déclarations ne sont que des postures conjoncturelles tenue par des dirigeants qui ont pendant des années très largement contribué à l’établissement de ces sociétés que dévore si goulument la spéculation financière.

 

Pour notre part, nous avons réalisé de nombreuses simulations nous permettant de justifier notre soutien à cette taxation des transactions financières. Il est assez évident, en connaissant le montant rapporté par une taxation de simplement 0,1% qu’il serait possible de dégager des volumes considérables permettant d’engager une transition structurelle fondamentale de nos sociétés, de supprimer cette inique TVA, d’orienter notre société vers la responsabilisation, d’assurer des conditions sociales dignes à chacun, de protéger notre environnement, d’instaurer des filières de recyclage cohérentes, etc…

 

Aucune association de consommateurs ne propose de mettre en place cette taxe. Nous estimons qu’il s’agit là d’une erreur grave. La situation actuelle de l’accroissement de la prédation du monde de la finance au détriment de …    … tout le reste, rend de plus en plus insupportable cette cécité archaïque des associations de consommateurs.


Nous vous invitons donc tous à refuser cet archaïsme et à dire votre opposition aux associations de consommateurs. Nous ne désirons nullement être alarmistes, défaitistes ou pessimistes. Bien au contraire. Nous estimons possible une société responsable, plus juste, remettant l’économie à sa place et défendant l’accès à la culture, au progrès social et à la protection de notre cadre de vie (ressources, intégrité de l’environnement, qualité de l’air, des sols, de l’eau,…). Si vous aussi vous pensez qu’il est possible de faire autrement, à commencer par la mise en place d’une taxation sur les transactions financières, nous vous invitons à nous rejoindre. Nous sommes des milliers à savoir que cette société que nous attendons est possible. Nous sommes pourtant tous isolés quant nous devrions nous regrouper pour porter haut et fort nos revendications. Nous vous proposons donc de nous regrouper au sein d’une association qui refuse le consumérisme et qui propose des solutions réalistes, constructives et propices à l’épanouissement social et culturel de chacun dans un environnement respecté.


 

Nous vous invitons à nous contacter en écrivant à consommateurs.responsables@gmail.com et à nous faire part de vos propositions. Diffuser ce messages, parlez-en autour de vous. Nous avons aujourd’hui, face à la prédation grandissante de la finance et à l’inertie générale, le devoir de nous regrouper et de proposer une alternative responsable. Nous comptons sur vous autant que vous pouvez compter sur nous.

 

A bientôt.

 

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commentaires

P
<br /> " Ne tirer pas sur l'ambulance " car la CLCV est la seule à agir. Mais ça se discute, alors venez plutôt publier des propositions concrêtes sur igepac ( igepac@gmail.com )et vous risquez même<br /> d'être entendu !<br /> <br /> <br />
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