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  • : Choisissons notre consommation. Ne la subissons pas. Les associations de consommateurs ne font que défendre la société de consommation. « Consommer, consommer, toujours plus… » Au mépris de la qualité et de l’éducation qui mènent pourtant à la liberté de choisir et d’agir. Elles sont complices et nous envoie dans le mur. C’est un fait ! La société de consommation détruit le lien social, dévore l'environnement. Face au consumérisme, regroupons-nous !
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Choississons notre consommation

 

Ne la subissons pas

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 19:28

 

« Il faut relancer la croissance ». Qui n’a jamais entendu ça habite surement sur une autre planète ! Relancer la croissance est devenu aujourd’hui un leitmotiv permanent. Aussi urgent et indispensable que de mettre de l’essence dans la voiture pour avancer. Ne discutons pas de la destination (pour la voiture, on peut toujours trouver mais pour le reste, tout dépend de la société, de ses orientations politiques, des ses aspirations, de son organisation,…). Voyons plutôt, sous un angle qui n’est quasiment jamais abordé, ce qu’implique cette « croissance ».


 

Avant toute chose, commençons par rappeler que la croissance (sans entrer dans les détails) correspond à une période où l’économie crée de la richesse. Ou plutôt, à une période ou l’économie crée durablement de la valeur ajoutée. Cette croissance se mesure en fonction d’indicateurs assez simples tels que le (trop) fameux PIB (produit intérieur brut). Comment alors l’économie crée-t-elle de la richesse ? Il s’agit en réalité de l’accumulation de la création de richesses par les organisations qui, toutes ensembles, finissent, à l’échelle du pays par exemple, par avoir un solde positif. Dans un pays où la richesse est bien répartie et orientée à fins d’assurer la dignité de tous, on peut alors se réjouir de ce résultat (sans préjuger de la qualité du modèle générant cette richesse – ce n’est pas le propos ici puisque ce papier n’est qu’un article et pas une thèse d’économie ou de philosophie-économique).Dans un pays oligarchique, la richesse crée se retrouve concentrée dans les mains d’un petit nombre qui organise alors son quotidien en excluant le reste de la société.

 

En France, la création de richesse se mesure au travers du PIB et une grande partie de cette richesse créée alimente le trésor public très régulièrement. Grace à nous tous ! Indistinctement, que nous soyons riches ou pauvres… Comment ? Au travers de la TVA bien entendu ! Cette taxe sur la valeur ajoutée (invention française datant de 1954, rappelons-le) ponctionne tous les actes d’achat d’un taux dont, au final, seul s’acquitte le consommateur final…

En France, cette TVA représente, grosso-modo, 50% des recettes du pays. On comprend alors tout l’intérêt stratégique, du point de vue d’une économie telle que celle pratiquée en France, d’une consommation qui se porte bien.


Autant nous consommons, autant nous apportons au trésor public. La croissance dans tout ça est notamment utile pour produire des biens et des services, assurer une rétribution à chacun sous forme de salaires qui serviront à alimenter la consommation, permettant de générer de la demande et donc de la production de biens et service, puis de la consommation, etc…

Bien sur, ce schéma est très simplifié mais, en gros, la machine fonctionne sur ce principe avec en plus, pour alimenter le trésor, les impositions, taxes pétrolières et autres contribution du type CSG  par exemple.

 

Prenons un peu de recul sur tout ça. Un peu de hauteur. Finalement, nous, simple consommateurs, en sommes surtout réduits à alimenter le pot commun avec notre consommation et notre force de travail. Nous consumons nos ressources financières, physiques, intellectuelles au profit du bien commun. Consumons… Le mot est parfaitement choisi puisque, pour la petite histoire, rappelons que les verbes « consommer » et « consumer » ont une origine commune qu’une orthographe à peine différente ne suffit pas à masquer.

Nous avons également noté que pour contribuer, nous nous devons de procéder à un échange entre notre travail et notre salaire. Il existe pourtant deux catégories qui échappent à ce système. Les rentiers qui se contentent de profiter de leurs acquis en consommant sans produire quoique ce soit par eux-mêmes et les exclus qui ne consomment ni ne produisent (en théories). Intéressons-nous donc à eux en nous posant la simplissime question : « qui ne produient pas et donc ne contribuent pas ? ». La réponse est très simple !

Les seuls qui ne produisent ni ne contribuent sont ceux qui n’ont pas de salaire ! Il s’agit donc des chômeurs et des personnes incarcérées. Voilà qui est intéressant. Deux catégories qui finissent par se retrouver ensemble au travers de l’analyse du fonctionnement de la société au travers de son moteur de croissance et de consommation…

 

Chômeurs et taulards sont en réalité à la charge de la société. Les uns sont censées être accompagnés, soutenus, stimulés, aidés pour retrouver un emploi, les autres sont punis pour entrave aux codes de la société et subissent un bannissement temporaire. Ces deux catégories sont exclues de la société. Exclusion. Il leur est proposé un vocable très similaire au-delà de cette « exclusion ». On parle en effet de la réinsertion (dans le monde du travail ou dans la société) en mettant en place de réelles ou pseudos moyens permettant un retour dans la société par le travail (travail, salaire, consommation,…). Ces deux catégories sont appréhendées comme marginales puisqu’elles ne participent pas à la création de richesse. De fait, elles sont traitées de façon quasiment similaire (toute proportions gardées car, ne l’oublions pas, les uns ont la liberté de leur galère quand les autres subissent une privation de liberté bien plus importante). Ces deux catégories, chômeurs et taulards, dérangent le fonctionnement de la société : ils coutent plus qu’ils ne rapportent. Les uns en assurance chômage, les autres en frais d’incarcération. Ces deux catégories sont sur une pente glissante qui mène à la désocialisation et à l’isolement. Le chômeur, au fil du temps s’angoisse, angoisse son entourage, se coupe de ses relations, s’enferme, glisse vers la solitude,… Le taulard est de facto exclu et privé de la société.

On pourrait multiplier les similitudes mais, l’objet de cet article n’est pas là. Notons au passage que, les catégories sociales les plus démunies, donc les plus en besoin de soutien, sont systématiquement, celles qui sont reléguées, exclues, cachées et regroupées dans des cités,… Où est passé la mixité sociale ?


Tout ça nous pousse à observer que notre société, en quête de croissance, semble exiger de chacun une contribution mais oublier quelque peu le devoir collectif d’aide et le droit à l’erreur de chacun. Cette société semble avoir choisi de choyer les éléments qui produisent mais de stigmatiser les autres catégories, celles qui « n’y arrivent pas ».


Le soleil se lève pour tout le monde nous objectera-t-on… Pourtant, tout commence à l’école… L’école d’une cité est désertée quasiment systématiquement par les meilleurs enseignants (ne les blâmons pas, la situation n’est pas simple) quand les « beaux quartiers » attirent par leur confort ces même personnels. De même l’université, quand on est en Lozère, n’est pas aussi simple d’accès que pour un étudiant du 5ème arrondissement de Paris, ... Il en va de même pour tellement de services publics (santé, sécurité, éducation, transport,…), mais également pour la concentration des bassins d’emplois,…

 

Finalement, notre société, dans sa marche forcée en quête du graal-croissance, rejette ceux qui se prennent une fois les pieds dans le tapis. Cette société ne prend d’ailleurs pas garde à la qualité du tapis ! « Avance et contribue ». Tel semble être le mot d’ordre.

 

Il nous revient de construire, collectivement, une société où l’exclusion organisée n’est plus de mise. Une société ou chacun peut se tromper sans en pâtir ad vitam aeternam. Une société où il est plus important d’assurer et d’assumer le bien-être de chacun plutôt que de courir vers des chimères impalpables. Que la croissance soit assurée ? Pourquoi pas ! Mais surtout, comment et pourquoi faire ?!?


La consommation responsable réfute l’assimilation entre « consommer » et « consumer ». Nous estimons qu’une société durable se prend en charge et prend chacun en charge. Comment, par exemple, demander à chacun de protéger l’environnement quand l’environnement social ne nous protège pas collectivement ? Comment demander à chacun de se réjouir de la croissance quand celle-ci ne profite pas à la qualité de  l’éducation, des transports, des soins, de la sécurité,… Comment se réjouir de la croissance quand les murs des cités sont soutenus depuis des années par le désœuvrement ambiant ?

 

 

Nous, consommateurs responsables, demandons que l’année qui vient et qui mènera à l’élection du monarque républicain, soit celle du questionnement des objectifs que nous souhaitons atteindre collectivement. Nous estimons que le développement durable peut être un bel objectif mais nous pensons également que la question est mal posée. Nous estimons que l’économie ne doit pas être l’un des piliers du développement durable mais qu’elle doit être remise à sa place, au rang de moyen et non appréhendées comme une fin. Elle doit servir l’atteinte d’objectifs collectifs visant au bien être social, à la préservation de l’environnement et au développement de la culture. Nous serons vigilants, pendant toute cette année à ce que social-environnement-culture soit au centre des débats. Nous ne  pouvons plus supporter une société qui s’enfonce dans ses chimères et qui se force à atteindre des objectifs aveugles sans utopies. Si personne n'est à la barre du navire, soyons certain que celui-ci dérivera au grès des intérêts particuliers et non en direction de l'intérêt collectif. L'histoire ne cesse de nous l'enseigner.

 

Nous sommes également bien conscients que ce papier mériterait bien des éclaircissements, bien des développements et plus encore de mises en avant d’exemples, de contre exemples, de recherches de simulations,… Nous vous demandons de nous aider sur ce point. Si vous avez des propositions à nous faire pour alimenter ce débat, pour apporter une pierre à l’édifice de la construction d’une société responsable, écrivez-nous.

 

La société ne doit plus être autre chose que ce que nous en faisons. Emparons-nous de notre avenir.

 

Contact : consommateurs.responsables@gmail.com

 

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