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  • : Choisissons notre consommation. Ne la subissons pas. Les associations de consommateurs ne font que défendre la société de consommation. « Consommer, consommer, toujours plus… » Au mépris de la qualité et de l’éducation qui mènent pourtant à la liberté de choisir et d’agir. Elles sont complices et nous envoie dans le mur. C’est un fait ! La société de consommation détruit le lien social, dévore l'environnement. Face au consumérisme, regroupons-nous !
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Ne la subissons pas

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 12:20

Chacun le sait bien, lorsqu’une voiture avale l’asphalte, elle consomme du carburant et se rapproche peu à peu du garage, ne serait-ce que pour une révision. On pourrait ajouter qu’à mesure qu’elle roule, elle use ses pneus, ses amortisseurs, son huile, sa boite de vitesse, ses courroies,…

 

Pour faire simple, résumons donc cela en disant simplement que rouler en voiture à un coût. Chacun aura également observé que dans une voiture, la pédale de droite sert à accélérer et que, suivant les lois basiques de la physique, pour accélérer, il faut bruler d’avantage d’énergie que pour rester à une vitesse constante ! Mieux, pour aller à 100km/h, il faut plus d’énergie que pour aller à 50km/h.

Jusque là, tout va bien et tout est assez simple ! D’ailleurs, chacun a bien conscience qu’une éco-conduite passe par une gestion raisonnable de la pédale d’accélérateur et de la boite de vitesse pour éviter, par exemple, de faire ronfler le moteur inutilement.

 

Passons maintenant à une petite analyse basée sur les travaux d'Ivan Illich en 1975 dans son ouvrage « Energie et équité » (édition du seuil). Celui-ci propose la notion de vitesse généralisé. Il s’agit de prendre en compte la vitesse du véhicule mais également le temps passé à permettre son déplacement, c'est-à-dire le temps passé à sa construction et à gagner l’argent nécessaire à le faire fonctionner. Compteur VG

 

 

Prenons donc un exemple très simple et mettons nous à la place de monsieur C.Pabeth, salarié en CDI, rémunéré à 1400€ net par mois pour 37,5h de travail par semaine. Ce monsieur possède un vélo et une voiture à essence qu’il a acheté 10.550€ avec un crédit qui lui coute 386€ par an. Avec sa voiture, il va donc travailler et l’utilise également un peu en dehors de cela. Disons qu’il fait 1800km en voiture pour des raisons personnelles. Bien entendu, il s’est acquitté du coût de la carte grise, de son assurance du contrôle technique et de quelques péages. En outre, conducteur attentif, il assure l’entretien de son véhicule à hauteur de 960€ par an. En réalité, C.Pabeth se comporte tout à fait comme le conducteur moyen tel qu’il est présenté sur le site de l’ADEME.

 

Chaque jour, C.Pabeth fait 15km pour aller travailler et autant pour revenir et, gageons qu’il s’agit d’un conducteur émérite qui ne consomme en moyenne que 5l au 100km et qu’il a une vitesse moyenne de 50km/h. Nous avons volontairement pris un conducteur héroïque avec une faible consommation pour bien illustrer nos propos.

 

La pompe qu’utilise C.Pabeth lui propose du carburant à 1,5€/l et, oh miracle !, n’augmente jamais pendant 10 ans (encore une fois, nous nous plaçons dans un cas « idéale »).

 

Le véhicule de C.Pabeth lui durera 10 ans. Pendant cette période, il aura donc, dans sa vie bien réglée et très régulière de conducteur :

  • - parcouru 150.000 km
  • - consommé 7500 l de carburant, soit 11.250€
  • - entretenu sa voiture à hauteur de 36.890€ (et oui, ça va très très vite !)
  • - remboursé son crédit sur 10 ans pour une somme de 3.860€

Au final, sur 10 ans, son véhicule lui aura couté la modique somme de 58.690€ (achat, crédit, carburant, entretien, carte grise, contrôle technique,…). Connaissant son salaire, on peut donc en déduire, qu’il lui aura fallut, pour gagner cette somme, travailler 5764,2 heures. Une paille !

Enfin, notons que C.Pabeth, conducteur relativement modèle, aura passé, au bout de 10 ans, 3000h en voiture (soit, tout de même 125 jours non-stop !!).

 

Résumons-nous : l’utilisation du véhicule lui a couté 58.690€, 3000h de conduite et 5764,2h de travail et tout ça, pour rouler 150.000km en 10 ans. Rappelons également qu’il roule, en moyenne à 50km/h (vitesse au compteur).

 

En réalité, le temps passé à conduire peut se compter comme le temps effectivement callé dans son siège auquel on ajoute le temps passé à gagner l’argent nécessaire à utiliser le véhicule. Dans ce cas, C.Pabeht, qui est persuadé d’avoir roulé à 50km/h a en réalité rouler à 150.000 / (3000 + 5764,2) = 17,12 km/h. C’est ce qu’on appelle la vitesse généralisée. Et dire qu'il pensait rouler à 50km/h !!

 

Les choses sont donc bien différentes sous cette angle par ce que, en moyenne toujours, on peut largement considérer que C.Pabeht, aurait eu avantage à utiliser son vélo (rappelons qu’il a aussi un vélo qu’il a acheté pour la modique somme de 300€). Rapellons aussi que C.Pabeth est un bon conducteur en matière de vitesse et de consommation car, un autre comportement aurait occasionné un coput d'usage plus élevé et donc une vitesse généralisée moindre (voil^pourquoi nous avons choisi ce conducteur formidable).

 

Pire encore, si on observe de prêt le calcul précédent, on s’aperçoit qu’en réalité, quelque soit le mode d’utilisation du véhicule qu’en fera C.Pabeth, il ne dépassera strictement jamais la vitesse généralisée de 26,02 km/h (même s’il se transforme en Fangio). D’ailleurs, à 130km/h sur autoroute, en supposant toujours qu’il reste toujours à la consommation moyenne de 5l pour 100km, il sera limité à 21,68 km/h.

 

La courbe ci-dessous montre l’évolution de la vitesse généralisée de C.Pabeth en fonction de sa vitesse au compteur dans les conditions d’utilisations notées plus haut.

 

Vitesse généralisée

 

La limite absolue de la vitesse généralisée de C.Pabeth à 26,02km/h est en réalité imposée par le rapport entre son salaire et le coût annuel d’utilisation de son véhicule.

 

Pour faire simple, plus son salaire augmentera, plus sa vitesse généralisée augmentera. De même, plus il réduira le coût d’usage de son véhicule, plus sa vitesse généralisée augmentera.

 

Ce petit calcul est en réalité très utile pour prendre conscience que l’utilisation de la voiture ne se limite pas à un claquement de portière, un clic de ceinture et un vrombissement du moteur. Il s’agit bien d’alimenter son utilisation en euros sonnant et trébuchant (ça marche aussi en dollars, yen, livres, …).

 

Suivant la dernière remarque, on comprend que la variable salaire est fondamental et que la dignité, à savoir la possibilité de vivre dans des conditions raisonnables et acceptables, passe évidemment par une hausse des salaires ou une diminution de l’utilisation de la voiture. Cette dernière remarque impose une véritable réflexion quant aux politiques de transport au développement du télétravail (qui présuppose une relation de confiance entre employeurs et employés et un engagement bilatéral vers des objectifs partagés).

Une autre conclusion s’impose relativement au coût d’usage du véhicule qui doit diminuer pour tenter d’augmenter la vitesse généralisée du véhicule (et donc, en réalité, sa rentabilité). Point par point, voyons ce que cela impliquerait pour faire diminuer le coût d’usage.

 

 

Il faudrait…

…mais la réalité est…

carburant

un carburant moins cher

une raréfaction du pétrole et une hausse des tarifs

 

des motorisations moins gourmandes

les consommations ont baissée depuis une trentaine d’année mais maintenant, l’espoir se porte vers les voitures hybrides (plus cher à l’achat et à l’entretien…)

entretien

des mécaniques plus robustes

les constructeurs vont majoritairement dans cette direction, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité

la possibilité de recourir à l’auto-bricolage

une opacité quasi-totale de la mécanique qui oblige chacun à aller au garage, voire, chez le concessionnaire

 

aller chez le concessionnaire détourne des garagistes de quartiers qui perdent des clients et donc doivent augmenter leurs tarifs… Du chômage en vue…

carte grise

revoir son coût à la baisse

Absolument pas à l’ordre du jour (l’automobiliste à toujours été vue, comme le fumeur comme une vache à lait, même s’il n’a pas d’alternatives)

contrôle technique

revoir son coût à la baisse

Bien au contraire, la pression sécuritaire à tout va impose un contrôle technique de plus en plus important et donc de plus en plus cher !

assurance

revoir son coût à la baisse

Sur un marché concurrentiel et commercial, les assureurs font leurs calculs avant de proposer des police d’assurance et ces calculs sont orientés vers toujours plus de profit. Conclusions, il ne faut pas rêver !

péage

Les intégrer à une véritable politique publique des déplacements

Une gestion privée guidée par le profit… Il ne faut donc, là encore, pas rêver.

 

En conclusion, il est clair que le coût d’usage des véhicules ne sera clairement pas orienté à la baisse !

 


Nous demandons donc urgemment, à l’heure où le coût à la pompe s’est stabilisé à des valeurs jamais vu (avant une prochaine hausse, bien entendu…) :

 

  • - le développement massif des transports collectifs adaptés aux territoires (tramway, hippomotricité, voie fluviale, bus, covoiturage, vélo,…)
  • - la possibilité pour les régions rurales, dépourvu de transport collectif, de recourir aux carburants alternatifs qui existe déjà et fonctionnent très bien
  • - la reconnaissance de l’utilisation des huiles usagées (friture notamment) et la rupture avec les logiques des lobbies qui se cache derrière la TIPP pour interdire toute innovation en matière de carburant
  • - le développement du télétravail et des centres de télétravail permettant de diminuer les transports et favorisant l’activité et le dynamisme à proximité de ces centres
  • - une politique volontariste de hausse des salaires passant par l’arrêt de la gouvernance par la variable emploi qui tire les salaire vers le bas du fait d’une pression au licenciement organisée sur les salariés

 

Les déplacements sont inhérents au progrès des sociétés. A contrario, les limiter est le signe d’une société en régression, voire en décadence. Parce que se déplacer est vital, nous exigeons que cela soit rendu possible à chacun et qu’il s’agisse d’un véritable droit.

 

Nous avons le droit de nous déplacer sans que cela se fasse au détriment de nos conditions de vie.

 

Pour réagir à cette article, n’hésitez pas en nous écrire en cliquant ici.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 16:33

 

Qui n’a jamais pratiqué les transports en commun ou les axes routiers aux heures de bureaux, n’a pas connu les joies de la promiscuité, des retards et des angoisses liés à l’organisation de la vie privé (récupérer les enfants ; disposer de temps libre disponible pour le secteur associatif ou pour soi-même ; prendre le temps de faire vivre mon quartier, mes commerçants locaux,…) !

Qui ne s’est jamais dit « quel temps perdu ! Et je ne peux même pas lire car il y a trop de monde et je fais 2 changements de métro) » ?

 

Les déplacements entre le domicile et le lieu de travail empiètent de plus en plus sur les conditions de vie, notamment dans les grandes métropoles. La région Ile de France en est un très bon exemple.

Citation Stif

Pour les actifs, le budget temps consacré à se déplacer par jour est en moyenne de 100 minutes. Les déplacements allers-retours entre domicile et travail représentent donc les trois quarts du temps passé à se déplacer quotidiennement par les Franciliens actifs.

 

La concentration des emplois à Paris et dans les Hauts de Seine (respectivement 32% et 16% des emplois de la région) impose ces déplacements pourtant difficilement supportables pour beaucoup.

 

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pourraient, partiellement en tout cas, pratiquer une partie de leurs activités tout à fait normalement, sans se rendre quotidiennement sur leur lieu de travail. La croissance des emplois « sur ordinateur » et les possibilités offertes par les TIC permettent de disposer de son environnement de travail où que l’on soit. En outre, la concentration des activités (La Défense, les Moulins de Pantin, par ex.) va encore accroitre la pression sur les transports en commun!

 

 

Il est pourtant possible d’améliorer les conditions de vis de chacun, en redonnant de la vie à nos villes au travers de la présence, du lien social et de l’activité économique. En ce sens, l’installation de « Maison du travail », endroits destinés à accueillir notamment les salariés, à proximité de leur domicile, constitue l’une des solutions à la problématique des déplacements. Il a d’ailleurs été clairement démontré que si les distances domicile- travail augmentent en moyenne en Ile de France, elles diminuent de 15% dans certains pôles emploi-habitat de la périphérie. Les « Maisons du travail » pourraient contribuer à déployer ce fait en offrant aux salariés le souhaitant, la possibilité d’effectuer une partie de leurs activités professionnels à proximité de chez eux. Certains peuvent même choisir de travailler chez eux et pratiquer le télétravail.

 

Ces endroits présentent de nombreux avantages. Localisés en centre-ville, ils apportent de la vie dans la ville (et favorise donc le maintien voire le développement du commerce de proximité, indispensable au lien social). Ils offrent du crédit-temps aux salariés, diminuent le stress des transports, responsabilisent les salariés dans leur mission. Ces endroits permettent aussi la rencontre entre salariés d’horizons différents ce qui permet l’enrichissement de chacun. Les chômeurs doivent aussi profiter de ces endroits pour rencontrer et échanger avec des salariés. L’entreprise y gagne aussi en épargnant le « stress » des déplacements et en le réinvestissant en termes de productivité. L’organisation et le management du travail peuvent et doivent supporter cette évolution structurelle et comportementale.

 

D’un point de vue environnemental, ces solutions de proximité participent, entre autre, à la réponse à la hausse des émissions de CO2 (55% des déplacements sont mécanisés et notamment en voiture) !

 

 

Offrir la possibilité à chacun de travailler, ne serait-ce qu’une journée par semaine, à proximité de chez lui (ou chez lui), crée les conditions d’une dynamisation de la vie de quartier. Ainsi, il redevient possible de vivre dans des villes où le seul accès à la consommation n’est pas le temple institutionnalisé qu’est la grande surface. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une réappropriation de la consommation par les consommateurs qui pourrait, à l’extrême, réorganiser leur cadre de vie en fondant, sous forme coopérative par exemple, des commerces et des services (du type AMAP, dans la mouvance « locavore » ou sous forme de mutualisation).

 


Les consuméristes défendent mordicus le pouvoir d’achat et l’accès à des produits toujours moins chers en oubliant totalement les conditions de production et de consommation. La consommation responsable s’inscrit complètement en faux et prône une consommation réfléchie, au bénéfice de chacun et dans le respect de tous. L’amélioration de la vie dans la cité est l’une de ces conditions et le télétravail, sous ses différentes déclinaisons (à domicile ou en « Maison du travail ») y participe sans grever la nécessité des combats en faveur d’une vie digne et d’un pouvoir d’achat responsable.


 

Les consommateurs peuvent donc légitimement s’inscrire en partenaires attentifs et force de propositions en matière d’organisation du travail : plus de temps pour mieux consommer c’est donner du sens à la consommation, vivre sa ville et défendre le droit au choix.

 

Prochainement, une analyse pour ceux qui ne peuvent malheureusement pas profiter de ce type de solutions...

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