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  • : Choisissons notre consommation. Ne la subissons pas. Les associations de consommateurs ne font que défendre la société de consommation. « Consommer, consommer, toujours plus… » Au mépris de la qualité et de l’éducation qui mènent pourtant à la liberté de choisir et d’agir. Elles sont complices et nous envoie dans le mur. C’est un fait ! La société de consommation détruit le lien social, dévore l'environnement. Face au consumérisme, regroupons-nous !
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Choississons notre consommation

 

Ne la subissons pas

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 14:04

Daniel Boy, directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences-Po conduit, chaque année pour le compte de l'ADEME, un baromètre sur les Français et l'effet de serre.

L'enquête 2013 priorise emploi et pouvoir d'achat. Loin devant toutes les questions environnementales.

Nous ne revenons pas ici sur le "pouvoir d'achat". Nous le considérons comme un faux-nez symbolique d'une société qui ne sait pas où elle va et qui se contente de chercher les moyens d'y arriver. La TVA rapporte environ 50% des recettes du pays donc, la consommation et son corolaire qu'est le pouvoir d'achat ont une importance démesurée. A l'aval, ces recettes ne sont employées que pour faire "tourner la machine" et aucunement pour faire "tourner le volant". Ainsi, cette sacralisation du pouvoir d'achat nous conduit vers on ne sait quoi qui, par pudeur et facilité politique, n'est jamais appelé autrement que "la croissance". Nous avons déjà largement abordé ce sujet et l'immonde qu'il recouvre. Nous y reviendrons plus tard.

 

Daniel Boy nous "apprend" ainsi, au travers de l'étude qu'il a conduite, que "le réchauffement n'est pas le premier problème des gens".

Faisons court.

Il a tord et raison en même temps.

Il a raison

Chacun se sent impuissant individuellement et donc personne n'a les moyens, individuellement d'agir. En effet, éteindre la lumière en sortant d'une pièce n'empêche aucunement le réchauffement de se poursuivre ! En revanche, maitriser globalement (à grande échelle) la consommation énergétique pourra avoir un impact.

L'ironie pourrait nous mener à voir dans ce résultat un signe de la confiance des citoyens envers les dirigeants politiques. En effet, les points d'intérêts majeurs sont des sujets "micro-échelles" et donc du ressort exclusif de chacun quand les problèmes environnementaux sont globaux et donc "macro-échelles". De fait, cette étude pourrait refléter un intérêt de chacun pour son quotidien et une confiance en ses représentants pour les questions à macro-échelle. Il n'est est bien sûr rien ! (l''étude n'est en outre pas menée en ce sens).

Autre problème, l'impact des actions d'aujourd'hui ne se mesurera que dans plusieurs années. Autrement dit, à une échelle différente de celle qui importe aux décisionnaires politique. De fait, il est finalement contre-productif politiquement d'instaurer des politiques de maitrise de l'énergie. Et ainsi, on, continue comme avant avec une foi quasiment mystique dans l'impossible de l'inéluctable.

Il a tord

L'impuissance individuelle se conjugue avec l’insolent mépris des décisionnaires sur ces questions, ce qui amène chacun à être confronter à ce problème. Depuis des années, certains d'entre nous ont adopté des comportements vertueux et sont encore aujourd'hui une minorité minoritaire face à une majorité informée mais nonchalante voire résignée. Le problème principal, c'est surtout cette résignation et ce fatalisme qu'on pourrait facilement qualifier de niais s'il n'était dramatiquement dangereux. Tout comme le refus de s'attaquer aux problèmes sociétaux amène au pouvoir les idéologies extrémistes, refuser de s'attaquer aux problèmes sociétaux liés à la part anthropique du changement climatique conduit à une extrémité sociétale. Pire encore, cette dernière est snobée (ce ne sont que des scientifiques qui le disent !) et sous-estimée. Quand le train avance sur des rails de plus en plus défectueux, le déraillement est inéluctable.

Bilan : difficulté du quotidien et argument du fatalisme OU comment scier la branche sur laquelle on est assis

Finalement, que, retient-on de l'étude de Daniel Boy ? Tout simplement qu'aujourd'hui prime sur demain. Aujourd'hui, il me faut du boulot et manger (emploi et pouvoir d'achat). Le reste passe après. Peut-on blâmer qui que ce soit pour cela ? Bien sûr que non. Quoi de plus humain ! Dans ce monde où manger n'est même plus une évidence (il faut de l'argent pour pouvoir avoir le droit de manger), la priorité est donc mise sur l'objectif et les moyens d'y parvenir, à savoir le pouvoir d'achat et l'emploi. Ces tracas quotidiens sont humains. En revanche, les questions à macro-échelle ne sont pas de notre responsabilité individuelle mais le sont de notre responsabilité collective. Or, dans nos système, nous avons organisé la délégation via un système démocratique qui rend nos élus tributaires et responsables de la prise en compte des questions sociétales (donc à macro-échelle). Il faut donc s'interroger, non seulement sur la qualité de ce système de délégation et la qualité de sa représentativité mais également sur notre capacité à accepter les évidences. Individuellement. Autrement dit, si un gouvernement prend, enfin, la juste mesure du changement climatique et en tire les conclusions sur le plan législatif, la société est-elle prête à ne pas le sanctionner pour retrouver ce paradis perdu qui a le goût du passé révolu ? Pas si sûr...

 

Nous vivons dans un monde qui ne nous offre que peu de temps pour anticiper. De fait, nous priorisons le présent. L'étude de Daniel Boy le montre parfaitement. Si cette étude pouvait servir à éveiller les consciences... Nous craignons qu'elle ne soit que ce qu'elle est (et ce qui n'est que son ambition légitime) : un constat.

De fait, comment changer de paradigme ? Comment cela-est-il possible ? Avez-vous des idées ? Des propositions ? Il est largement temps de mettre en commun nos idées, nos bonnes idées, dos proposition. De les confronter, de les sublimer. De faire pression pour qu'enfin, nous puissions évoluer dans une société apaisée, durable et respectueuse de chacun.

 

Profitez de cette espace de liberté et faites part de vos réflexions en écrivant à consommateurs.responsables@gmail.com ou en postant un commentaire à cet article.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 00:14

 

Vous aurez noté, chers lecteurs, que depuis quelques mois, les articles se font attendre. La vie a quelque fois des exigences qu'il convient d'assurer !


Cependant, votre patience sera amplement récompensée puisque, plusieurs études sont en cours de réalisation et que l'actualité nous chouchoute en nous offrant, tous les jours, des sujets alléchants ! Très rapidement, plusieurs articles vont venir alimenter notre blog. Nous espérons vous lire et nous attendons, comme toujours vos remarques, vos réflexions, vos commentaires, vos avis constructifs, etc...


N'hésitez pas à nous signaler votre souhait de participer à la construction de notre association dédiée, en opposition aux consuméristes archaïques mais surtout en phase avec ce que notre société doit devenir. Responsable, raisonnable et heureuse. Nous la voulons ainsi et elle est possible.

 

Cette société ne se fera pas toute seule. Nous ne pouvons plus laisser aux mains des associations de consommateurs agréées (adoubées !!) la défense des consommateurs. Pourquoi ? C'est très simple ! Agréés, elles "soutiennent le mouvement" et ne pense qu'au seul pouvoir d'achat en oubliant l'éthique, la responsabilité de l'achat, le message que représente le ticket de caisse. Dernier exemple en date, la taxe sur les boissons sucrées a été dénoncée par ses associations parce qu'elle va augmenter le prix de ces produits... Mais la réflexion sur ces même produits, ces associations consuméristes ne l'ont, bien entendu pas présentée. Et pour cause ! Cette réflexion, pourtant préalable à tout débat, elle ne la mène pas !

 

Très bientôt, nous vous proposerons à nouveau des articles sur la TVA (notre chère détestée TVA), les labels et leur jungle, les vrais-faux produits de qualité, les déchets, l'eau, les factures énergétiques et le suivi des consommations, les fruits et légumes, l'huile de palme, les cirtuits-courts et le modèle anti-avenir des grandes surfaces, etc...

Nous ne manquerons pas d'évoquer également le laisser-faire des associations de consommateurs, trop intéressées à leurs propres existences pour oser élever la voix contre ce consummérisme béat qui fait parti de l'ensemble des pilotes qui nous envoient dans un mur que nous pouvons encore éviter ! Pauvres associations qui refusent de muter et s'enlisent dans un passé définitivement révolu.

Nous évoquerons également, bien d'autres sujets vous intéressant et vous concernant. Nous vous proposons ainsi, dès à présent de :

- nous envoyer vos articles que nous analyserons et dont que pourrons, avec votre accord, publier

- nous proposer des sujets accompagnés, si cela vous est possible (et nous le recommandons chaudement !), d'exemple, témoignages ou faits parfaitement concrets.

 

La consommation est l'affaire de chacun ! Jouons notre rôle de décideurs et affirmons notre pouvoir de choisir et non de subir.

Nous avons tous des sujets et des courrous dans nos tiroirs ! Il n'y servent à rien ! Publions les.

C'est reparti !

Nous vous attendons en cliquant simplement ici !!

 

Notre avenir n'est pas consummériste

 

A bientôt de vous lire sur consommateurs.responsables@gmail.com

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 16:33

Le vingtième siècle a accouché de sa propre perte. Largement inspirés par le modèle américain, les pays occidentaux ont construit un monde où la finance et le crédit ont provoqué l’aveuglement général et instauré une géopolitique mondiale incapable de sortir de la misère des millions de personnes.

 

Nos sociétés sont tellement pieds et poings liés par la finance qu’il est devenu strictement impossible de proposer des modèles alternatifs qui ne s’appuie pas au préalable sur une rupture nette avec des pratiques qui ont fait la preuve de leurs caractères archaïques et dévastateurs. En France par exemple, les recettes de l’état sont abondées à quasiment 50% par le TVA (donc la consommation) quand, dans le même temps, la contribution républicaine qu’est l’impôt est parfaitement inégalitaire, qu’il s’agisse de l’impôt concernant les particuliers ou les entreprises. Exonérations, niches, paradis fiscaux, évasion fiscale,… Autant de moyens assez simples d’accès qui permettent aux moins aisés de constater que les plus aisés contribuent proportionnellement moins qu’eux. Où est passé l’idéal d’Egalité de la République ?

Pire encore, cet automne 2011, de plus en plus de bruits courent quant à une possible augmentation de la TVA ! Ce scandale, symptomatique de l’archaïsme ambiant, doit s’arrêter. Les flux financier génèrent des ressources qu’il s’agit non seulement de raisonner, depuis leur origines jusqu’à leurs allocations, mais qu’il conviendrait également de mettre à contribution. Comment tolérer qu’un smicard qui achètent du lait pour ses enfants contribue, par le biais de la TVA, quand les sommes colossales brassées par les spéculateurs ne sont soumises à aucune taxation ? Réveillons-nous !!

 

Autre exemple parfaitement scandaleux : le FESF (Fonds Européen de Stabilité Financière). Cette structure, présidée par un ancien du FMI (Fonds Monétaire International), a pour objectif, après une procédure d’accord basée sur l’unanimité, de permettre aux états membres de la zone Euro, d’accéder aux marchés financiers à des taux acceptables. Abondé par les états, il a ainsi mission de permettre à ses états de continuer à pratiquer sur un mode qui a mené à la crise actuellement. Autrement dit, ce FESF garantit donc au système financier de continuer à abreuver les états de dettes. Ce tour de passe-passe se fait, bien entendu au détriment de l’avenir des pays de la zone euros puisque les fonds alimentant ce FESF ne sont pas disponibles pour l’innovation, la santé, l’éducation, la culture,…

Le monde connaissait déjà le FMI, voici donc le FESF… Un nouvel outil au service de la finance et de la création monétaire qui ne justifie son existence qu’en négligeant les 322 millions d’habitants de la zone euros, ainsi que l’ensemble des partenaires économiques de ces pays. La finance prédatrice s’organise et nous ne sommes que spectateurs. Réveillons-nous !!

 

Si vous n’êtes toujours pas convaincu que nous sommes en train de nous faire plumer par le monde de la finance, rappelez-vous la déclaration du patron de la BNP il y a quelques semaines quand celui-ci assurait que sa banque n’avait nul besoin d’une nationalisation partielle de son capitale. Bien entendu ! C’est une évidence ! Il sait parfaitement que si les dettes des états font peser de vrais risques sur son établissement, il sait aussi que le FESF et l’inertie du système, alimentée par la peur du changement, lui garantit de pouvoir continuer à proposer des crédits et ainsi de faire croitre son chiffre d’affaire. A lui ensuite de réorienter si nécessaire ses activités sur des marchés spéculatifs moins risqués tels que l’alimentation ou les matières premières par exemple…Lui et ses alter égo alimenteront également un peu le monde de l’entreprise mais, face à leur peur viscérale du risque (puisqu’ils ne pensent qu’en terme de coût/bénéfice), ils ne s’engageront surement que très timidement vers les industries et services novateurs et donc générateurs d’emplois et d’amélioration des conditions de vie. Le conservatisme intrinsèque de ses établissements ne nous conduira qu’à assister à une fuite en avant au profit des banques et du système financier dans son ensemble. Une fuite en avant qui s’apparente pourtant très nettement à une chute vertigineuse. Réveillons-nous !!

 

Plus flagrant encore est le rôle des (trop) fameuses agences de notation. Celles-ci, un peu comme dans une cours de récréation, décernent des satisfécits ou des avertissements quant tels ou tels ne se conforment pas aux exigences permettant d’avoir une bonne note. Pourtant, si nous sommes régulièrement alimentés en information relativement à la dégradation, à l’alerte ou au maintien des « bonnes » ou « mauvaises » notes, aucun média ni aucun dirigeant ne prend la peine d’exposer la règle et les objectifs de ce jeu infâme. Ceux-ci sont pourtant simples puisque ces agences de notations disposent tout simplement de critères d’analyse qui, au final, leur permettent de procéder à une quantification de la santé des sociétés analysées et donc de décerner une note. Tout le problème réside donc sur ses critères et sur l’analyse qui en est faite puisque cette dernière, parfaitement dogmatique s’appuie sur le modèle de la finance reine, celui-là même qui nous a mené dans le mur actuel de cette crise qui ronge l’avenir de chacun. En d’autres termes, chaque société notée par ces agences se doit aujourd’hui d’assurer une stratégie d’ouverture et de facilitation d’accès aux marchés financiers, sous peine de se voir dénoncer comme étant un mauvais joueur. Les conséquences sont désastreuses puisque les « mauvais élèves », comme la Grèce par exemple, se voient attribuer des notes de plus en plus mauvaises, ce qui permet au marché financier de procéder à des hausses de taux d’intérêt et donc de gagner de plus en plus au travers de leurs prêts. Au final, ces agences de notation se sont instituées en gardien farouche d’un système financier dominant et exclusif, au profit exclusif de ce système, spéculatif et irrationnel et au détriment de la liberté des sociétés à disposer de leur avenir autrement que sous ce joug financier. Réveillons-nous !

 

Certains ont tenté, plus ou moins honnêtement, de théoriser une « alternative » sous la forme du développement durable. Pourtant, aujourd’hui, en 2011, nous pouvons constater que le monde ne tremble que sous les sentences des agences de notations financières. Aucune agence de notation sociale, culturelle ou environnementale n’a vu le jour. D’ailleurs, verraient-elle le jour que chacun leur rirait au nez en ne voyant là qu’artifice, luxe ou gadget tant il est évident que la finance est reine. Réveillons-nous !

 

Nous n’allons pas ici nous attarder sur la dynamique de soubresauts boursiers. Simplement, ce mardi 1 novembre 2011, après que les spéculateurs aient tiré leurs bénéfices des cadeaux sans contreparties annoncés jeudi 28 octobre 2011 par les dirigeants européens, les responsables grecs ont annoncé leur intention de procéder à un référendum sur les plans d’austérité. Le résultat, très malheureusement prévisible a été un vent de panique boursier avec, par exemple, une chute de 5,38% du CAC 40 (largement entrainé par la Société Générale, la BNP et le Crédit agricole avec respectivement des chutes de 16,23%, 13,06% et 12,53%). Ce résultat traduit en réalité l’absence de confiance du système financier à l’égard des décisions démocratiques. En effet, il semble évident à chacun que le peuple grec se prononcera contre cette austérité insupportable qui le fait plier et lui aspire son avenir voire son indépendance (indépendance déjà largement perdue pour ce qui concerne son économie).

Le système financier a ouvertement signé, ce mardi 1 novembre 2011, sa posture conflictuelle avec la démocratie.

Allons-nous tolérer cela plus longtemps ? Pensons-nous réellement que ce ne soit là qu’un problème grec et que jamais cela ne se produira chez nous ? L’ensemble des dirigeants européens s’est élevé, de concert avec les bourses mondiales, pour dénoncer le danger de demander son avis au peuple. Cette situation en peut plus durer. Cette situation ne doit plus durer. Réveillons-nous.

 

Il est urgent, indispensable, voire vital, que nous sortions de cette spirale dévastatrice dans laquelle nous sommes enfermées. Nous avons, au XXème siècle, fabriqué une société de consommation dédiés au toujours plus dont le système financier, s’est emparé à son propre profit, allant jusqu’à oublier le principal : les centaines de millions d’humains qui vivent et survivent sur cette terre. Alliés objectifs de cette société et défenseurs de l’accès au crédit pour assurer la consommation et par la-même la croissance, les associations consuméristes ont pris une grande part de responsabilité en ayant assuré, non la défense des consommateurs, mais bien la défense de la consommation. Cet archaïsme doit, lui aussi, cesser. Nous appelons ainsi chacun à dire définitivement son refus d’une fuite en avant d’un système qui a démontré non seulement ses limites, mais également son incapacité intrinsèque à imaginer ces limites.

 

Si vous aussi, vous partagez ce constat d’une société à la dérive, gangrénée par la finance et le jusqu’auboutisme consumériste, nous vous invitons à vous regrouper.

Nous sommes des millions à porter un message d’indignation et de ras-le-bol contre cette société et ces prédateurs. Nous sommes des millions, toujours trop isolés, qui pourrions porter haut et fort ces messages en nous regroupant.

 

Nous vous invitons à nous contacter afin que nous mettions en place ce mouvement sous forme associative, permettant de prendre le poids nécessaire pour porter nos convictions, pour les partager et les mettre au débat. Nous vous proposons, ensemble, de disséminer sur tous les territoires notre envie constructive d’une société responsable. Plus que jamais, il est de notre devoir collectif de défendre la démocratie au sein d’une société respectueuse de chacun, d’une société qui accepte que le consumérisme est une partie du problème, une société qui s’appuie sur le progrès social et culturel et sur la recherche collective d’un cadre de vie digne et pérenne.

 

Ecrivez-nous, envoyez-nous vos propositions, vos commentaires, vos remarques.

consommateurs.responsables@gmail.com est là pour vous. Pour nous tous.

Parlez-en autour de vous, diffuser ce message afin que, collectivement, par effet domino nous puissions aboutir à un mouvement de masse destiné à ce que chacun, nous puissions crier et mettre en application ce trop urgent :

Réveillons-nous !!

 

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:00

12 septembre 2012, la CAC40 termine la séance à 2854,81points, en chute de4,03%. L’ensemble des valeurs (mis à part EADS et STMICROELECTRONICS) sont en baisse avec une palme spéciale pour les trois banques de l’indice et un assureur, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et AXA, respectivement en baisse de 12,35%, 10,75%, 10,64% et 9,73%. Notons d’ailleurs que l’indice bancaire européen (DJ Stoxx BANK) est largement entrainé dans sa chute par ces trois champions français (qui figurent toutes les trois parmi les quatre plus fortes chutes bancaires de la journée). Le lendemain, 13 septembre, retournement de situation puisque les trois valeurs associées à nos champions bancaires sont en pôle position du CAC 40 avec des hausses respectives de 7,20%, 14,96% et 6,73%. Le marché a envoyé son signal...

 

Le seuil mythique (mystique ?) des 3000 points est franchi. Largement franchi. Le CAC40, comme l’ensemble des bourses mondiales, plie sous les assauts d’une spéculation abreuvée de nouvelles contradictoires dans un système politique et financier que ne sait plus différencier bâbord et tribord. Les dettes, les crédits, les monnaies, les titres,… l’ensemble des acteurs de la planète financière est attaqué de toute part. Les journaux nous abreuvent de nouvelles catastrophiques et de messages alarmants. Pourtant, dans ce marasme, quasiment personne ne se soucie de l’essentiel. Cette planète de la finance n’est pas étanche à la « vie réelle ». Cette panique financière aura ainsi des impacts phénoménaux sur la vie quotidienne, sur le prix du pain, des fruits et légumes, sur le coût des transports et du logement, sur l’emploi, sur la protection sociale, sur l’environnement…

Constat : le navire finance a perdu le cap faute de n’en avoir jamais eu (et maintenant, ça se voit)

Depuis 2007, la spéculation est entrée dans une phase de turbulence sans précédent du fait notamment des énormes volumes brassés ,sans garde-fous, par les spéculateurs (on pourrait d’ailleurs ajouter l’attrait que constitue l’épargne que les spéculateurs aimeraient pouvoir également largement utiliser pour leurs petits jeux macabres). Nous ne rentrons pas ici dans le détail des causes mais nous constatons simplement qu’au final, les échanges interbancaires sont devenu très faibles (les établissements bancaires ne se font plus confiance entre eux !), tout comme les investissements dans l’innovation (pourtant seule voie créatrice de nouveautés, et donc d’emplois et de protection sociale) et que les dettes des états, abreuvés par les banques, sont elles-mêmes sources d’énormes instabilités qui catalyse la crise, etc…

Le système financier a perdu toute confiance. Les acteurs du monde la finance et ceux extérieurs à ce système n’ont aujourd’hui plus confiance dans ce vaste château de cartes qui s’écroule.

Le château de carte s’écroule mais…

Faut-il pour autant se réjouir de ce que nous voyons ? Hélas non. « Hélas » car en dehors de cette pseudo-organisation basée, en gros sur la création infinie de richesses, aucun plan B n’est prévu. Les politiques, les financiers et le système économiques ne savent évoluer que dans ce seul mode d’organisation. Ces trois piliers du développement irresponsable s’écroulent sans que nous n’ayons le début de la plus petite alternative. De fait, puisque nous sommes tous embarqués dans ce même bateau irresponsable, nous risquons bien de tous sombrer avec lui. Attention toutefois puisque « sombrer » ne signifie bien sûr pas la fin du monde ! Simplement, nous risquons d’assister à une valse de propositions plus ou moins abracadabrantesques (pour reprendre Arthur Rimbault) visant à sauver les meubles de ce système que l’oligarchie (pour reprendre cette fois ci Hervé Kempf) ne peut se résoudre à voir périr. Ainsi, dans sa course folle au profit à court terme, la spéculation se retourne vers les marchés des matières premières et des biens agricoles (voir notre article sur la spéculation alimentaire). Certain états tentent de sauver les banques ou projettent de les nationaliser (sous 3 mois peut-être comme le lance au petit bonheur, mais fort à propos, Bernard Maris ?). D’autres, comme l’Italie vient de le faire, lancent des plans d’austérité sans changer les règles du jeu et en alourdissant entres autres le taux de la TVA (l’impôt le plus injuste dont nous ne cessons de dénoncer l’obsolescence). Les fonds souverains aiguisent les convoitises, comme le démontre, par exemple, la ruée des établissements bancaires européens et américains sur les fonds des Pays du Gofle et d’Asie à l’été 2008 afin d’assurer leur besoin de liquidité et de soutenir le marché financier. Certains invitent même, pour ce qui concerne la France, au sursaut électoral en mettant finalement au défit l’organisation politique.

Ce ne sont que quelques menus exemple mais, nous devons pourtant bien constater que ces différents signaux ne sont clairement pas signe d’une situation maitrisée.

De fait, si nous nous en référerons à l’histoire, force est de constater que les périodes de troubles sont en général peu propice à l’égalité sociale ni, bien sur à la protection de l’environnement (la stratégie du Choc de Naomie Klein expose parfaitement cela). Ces moments dramatiques ne sont naturellement pas non plus plébiscités par le bonheur collectif ! Bien au contraire, nous risquons de voir s’aggraver les inégalités social, l’emploi, la faiblesse des systèmes de santé, d’éducation, de soin, de sécurité,… La misère est placée une excellente rampe de lancement pour abreuver la planète. Le seul exemple de la dette grecque, largement médiatisée, illustre parfaitement la situation puisque, pour faire face à ses créances astronomiques (ne revenons pas ici sur l’incurie et l’irresponsabilité des dirigeants grecs pendant les dernières dizaines d’années), les seules solutions trouvées, à grands renforts de FMI, de crédits et de brimades d’agences de notations, ne sont qu’austérité, et morosité. Certain parle même de sortir la Grèce de l’Euro ce qui reviendrait à lui donner un coup de pied au derrière et à lui dire de se débrouiller seule ! Personne cependant parmi ces oligarques mondiaux ne fait de cas du peuple grec et de la misère quotidienne qui le frappe. La finance est bel est bien sur une planète qui ne comporte pas en elle le sentiment du bonheur et de la responsabilité humaine.

Le règne de la confusion et de l’oubli

En confondant les états avec leur état financiers, le monde politique en a oublié que sa mission n’est pas financière. Les peuples ne sont pas des stocks, des volumes, des débits ou des chiffres. La finance n’est qu’un outil. Tout comme l’économie. Ceux-ci n’ont pas de valeurs intrinsèques mais ne peuvent exister que par les objectifs de services qui leurs sont assignés. En perdant prise avec ces réalités et en devenant à la fois la fin et le moyen, la finance et l’économie ont opéré une mutation. Dans son film « Blade Runner », (Ridley Scott, 1982) envisageait un monde où les machines prendraient le contrôle du cours des événements. Le monde politico-financier a généré, sous nos yeux rendus complice de fait, un monstre qui, en mutant, a couru le risque de s’emballer en se nourrissant de l’humain ou lieu de le servir. L’image est peut-être un peu rude mais représente assez bien le risque que nous courrons. Certes, nous ne seront pas dévorés, au sens propre, par des troupeaux de spéculateurs !

Cependant nous devons constater que le monde financier a oublié (l’a t’il su un jour…) qu’il agissait pour un idéal humain.

Au lieu ce cela, parfaitement déshumanisé, il agit et réagit dans son propre référentiel, autonome et quasiment étanche à tout humanité. Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater la voracité de ce système qui, en subissant de très graves troubles, cherchent à se sauver en puisant dans les ressources humaines, sans pour autant viser à accroitre conjointement sa propre santé et cette de l’humanité. Les grecs peuvent témoigner de cette inhumanité. Les argentins avant eux également et bientôt d’autres pays européens (Ireland, Espagne, Italie, Pologne, France, …) ou hors Europe : l’Afrique dans son ensemble par ricochet et parce que l’histoire, notamment coloniale, lui a donné un rôle insupportable de fournisseurs, l’Asie par son intrication irresponsable avec une finance qu’elle espère prometteuse, la Chine qui, sans client verra la misère qu’elle tente de camoufler la rattraper, l’Amérique du sud où la misère trop importante renversera un marché intérieur bien trop faible, l’Amérique du Nord enfin, mère nourricière de la spéculation aveugle (NB : bien entendu, nous ne listons ici ni les causes ni les conséquences exhaustives pour chaque continent).

L’imposture du développement durable

Le système s’autodétruit et, dans sa folie prédatrice, il a même tenté, il y a quelques années déjà, de justifier sa prédation au travers du concept de développement durable qui, reconnaissons le, n’est qu’un rideau de fumée sans le moindre impact. Nous nous permettons d’affirmer cela car le développement durable porte en lui-même les fondements de l’irresponsabilité dont il prétend nous prémunir. En effet, les trois piliers bien connu du développement durable son le social, l’environnement et le social. Sur cette base, le développement durable se prétend dessiner un avenir dans lequel le développement (qu’on pourrait aussi appellera, plus communément la croissance) se fera sans grever l’avenir des générations futures, c’est à dire en prenant en compte les facteurs sociaux et environnementaux.

Ce système est intrinsèquement bancal et voué à l’échec. Allègrement, ce concept mélange valeurs et outil. Le social et l’environnement sont des valeurs qui peuvent être attaché à des systèmes tangibles quand l’économie n’est qu’un outil au service d’un idéal.

 

L’économie n’est qu’un moyen. Ainsi, le développement durable met sur le même pied d’égalité les valeurs environnementales et sociales et le moyen qu’est l’économie. Il entend donc user de l’économie au service du social et de l’environnement. Mais pas uniquement bien sûr puisque, si ces deux derniers, qui constituent en eux-mêmes et pour eux-mêmes des valeurs (des vertus), doivent être protégés et maintenu, voir accru, le développement durable considère qu’il va de même pour l’économie puisque celle-ci est traitée sur le même plan. L’économie serait donc, pour les promoteurs du développement durable une valeur au même titre que le social et l’environnement. Il s’agirait donc de défendre les (des) valeurs sociales, environnementales et économiques ? Cela revient à affirmer le caractère indépassable d’un système fondé sur l’économie. Et donc, de facto, sur sa dynamique amont à destination du social et de l’environnement et aval en usant des stratégies financières. Pourtant, les épisodes de crise de 2008 et celui que nous vivons actuellement signe le défaut de cette définition. La finance, irresponsable et incontrôlée, génèrent des troubles économiques (défauts de crédits, endettements abyssaux, hausses des prix, pénuries de matières premières, …) que les systèmes politiques et financiers internationaux tentent de juguler en usant de remèdes, eux-mêmes inscrits dans un lexique qui a fait preuve de son irresponsabilité et de son incurie à traiter des exigences relatives aux deux valeurs du développement durable que sont le social et l’environnement. Le système politique et financier ne possède pas en lui, les conditions lui permettant d’imaginer d’autres solutions que celle que l‘histoire et la science financière lui fournit. Il est pourtant évidemment que la solution ne provient que très rarement de celui qui s’occupe à éteindre l’incendie qu’il a allumé. L’innovation le démontre tous les jours. Les meilleures idées proviennent, en général, de là où on ne les attend absolument pas.

Défaut de politique : les consommateurs paient l’aveuglement des gestionnaires

Aussi noble soit-elle, la politique semble avoir perdu la mesure des ses utopie au service du bien commun, notamment en République. Abreuvée de désir de croissance comme seul facteur de développement économique, elle en oublie qu’un outil doit être contrôlé pour ne pas s’emballer et conduire à de potentielles catastrophes.

Ainsi, à force d’oublier que l’économie et la finance, sont des outils au service de l’humain, les idéaux humains sont passés au second plan derrière cette boulimie maladive de croissance.

La croissance pour la croissance. Nous avons ainsi oublié de soutenir l’innovation qui aurait permis de mettre en place des filières adaptées, rentables et indispensables dédiées au recyclage et à la réutilisation et faisant fasse à l’épuisement inéluctable des gisements de matières premières. Nous avons assisté au développement de très grands groupes dédiées au traitement des déchets sans que ceux-ci ne développent de manières conséquences leur intelligence au service du recyclage. Les télécommunications nous ont imposé les téléphones portables et leurs batteries de services. Aussi pratiques soient-ils, tout comme internet, nos factures de télécommunication ont explosé. De même, nous assistons, contre vents et marées, à la fuite en avant énergétique, à coup de nucléaire, quand Tchernobyl (dont nous venons d’apprendre que la justice française considère scandaleusement que le nuage radioactif n’avait aucune incidence en France – nous avons surement des frontières étanches), Three Mile Islands, Fukushima, Marcoule aujourd’hui même (12 septembre 2012) ne cessent de nous rappeler la dangerosité de cette technologie, maitrisée sur le papier mais, sujette à l’humain et donc faillible. Nous avons vu la mer d’Aral se dessécher au profit de la culture extensive de coton caucasienne. De même, le sympathique quinoa, culture traditionnelle andine, ravit nos assiettes sans que nous ne soucions réellement des conséquences sur les populations productrices qui préféreraient avoir à manger plutôt qu’un maigre argent pour acheter la misère de leur culture qui en nourrie d’autres. Il est tellement d’exemple à citer. Nous allons également assister sous peu, comme les marchés financiers le signalent d’ailleurs aux états, à une recapitalisation des établissements bancaires qui se ferra à coup de deniers publics suivant le bien connu « mutualisation des pertes et privatisation des bénéfices ». Cela se fera au détriment d’autres investissements ou dépenses tels que l’enseignement, la santé, la sécurité, la recherche, la culture,… Mais au profit des assureurs, des écoles privées, des cliniques et pourquoi pas des milices bientôt. La spéculation sur les matières premières et sur les produits agricoles va provoquer des hausses de prix des biens et de l’alimentation, accroissant plus encore la pauvreté. Pour mémoire également, et pour démontrer, si besoin que nous ne sommes pas inscrits dans une vision prospective dénuée de fondement ou à long terme, en 2010, 40% des français n’ont pas prix de vacances. Ce chiffre est passé à 50% en 2011. 

Le système s’emballe et ses conséquences sont déjà palpables.

Il est urgent d’agir

Alors que nous déplorons les conséquences du cataclysme inouï qui se déroule sous nos yeux, nous dénonçons également l’inefficacité et la complicité des associations de consommateurs.


Les conséquences de la crise financières vont faire peser sur le budget des ménages un poids insupportable (alimentaire, équipement, déplacement, santé, logement, salaires,…). Le sacro-saint pouvoir d’achat, dont les associations de consommateurs se parent en permanence pour revendiquer sans proposer, va être mis à mal. Pourtant, aucune d’elle n’émet le moindre commentaire sur cette crise. Elle passera et tout rentrera dans l’ordre consumériste ! Voilà surement leur réflexion. Nous dénonçons cette passivité. Nous dénonçons leur archaïsme et leur complicité consumériste avec un système qui ne pousse qu’à produire-vendre-acheter, le tout en défendant leur position, les subventions et leur sacré pouvoir d’achat. Si, nous ne le nions pas, celui-ci est important, nous dénonçons ces associations car aucune d’elle ne se soucie du pouvoir d’acheter. Pouvoir acheter des produits et des services responsables et inscrit dans une démarche de croissance du potentiel culturel, social et environnemental individuel et collectif. Nous dénonçons l’irresponsabilité de leur négligence. Nous invitons ici chacun à rejeter les associations de consommateurs agrées (agrées par leur ministère ou secrétariat d’état dédié à la consommation, ce qui correspond en réalité à une relative absence d’indépendance puisqu’à protester trop haut, elles verraient leurs crédits revues à la baisse). Nous invitons les adhérents de ces associations à soumettre leur dirigeants à la contradiction quant à la dualité entre leur pouvoir d’achat (seul et unique pilier de peur réflexion revendicative) et la responsabilité consumériste qui pousse au toujours plus et donc, entre autre, à cette faillite financière. Nous invitons chacun à leur transmettre ce message. Nous leur demandons également nous faire connaître leur positionnement sur le sujet de ce long papier. Nous leur demandons enfin de nous faire connaitre leur réflexion quant au devenir de la consommation dans un système à bout de souffle.


Nous, consommateurs responsables tout autant qu’impuissants en dehors de tout collectif massif, nous appelons ainsi à une maitrise de notre avenir. Nous demandons donc :

  • - la nationalisation des établissements bancaires et leur contrôle stricto-sensu par la puissance public à des fins inscrites dans une politique cohérent eu égard aux idéaux républicains
  • - la renonciation à tout recours à une règle d’or budgétaire qui durcirait de fait les politiques d’investissement et affaiblirait les capacités de réactions des états en ouvrant ainsi grand la porte au secteur privé qui n’est, pour sa part, guidé, bien souvent, que par l’appât du gain (nous ne refusons pas le secteur privé mais nous exigeons de la puissance publique l’assurance de sa capacité à agir)

  • - l’encadrement des prix des biens de consommation fondamentaux : nourriture, eau, logement, énergie
  • - le lancement d’une réelle et massive politique d’investissement en faveur des énergies renouvelables, du recyclage et de la production/distribution de produits agricoles sains et locaux (liste non restrictives), tout en mettant en garde contre toute captation de budget de la part à cout de cooptations ou de privilèges
  • - des politique de déplacement permettant à chacun de réduire sa dépendance au pétrole et à des systèmes déplorant une faillite d’investissement (manque de main d’œuvre, manque de maintenance, réseaux saturés ou inexistant,…) et des réalités locales hétérogènes (le réseau de transport en commun francilien est sans commune mesure avec celui de la Creuse, de la Lozère par exemple où les salariés sont donc contraints, bien souvent, d’utiliser leurs véhicules)
  • - etc…

Le New Deal : choisir pour ne plus subir

Bien entendu, nous sommes conscients que la situation actuelle appelle à repenser de fond en comble, non seulement les moyens utilisés, mais également les utopies et les idéaux même de nos sociétés. Trop longtemps, l’argent et la création de richesses ont guidé les politiques, les investissements et la gestion même du système dans lequel nous nous débattons. Nous demandons donc la tenu d’un véritable New Deal permettant de nous donner les moyens de ne plus subir notre système mais bien de le choisir et de convenir des outils permettant de le développer, y compris en assurant leurs fonctionnements, leurs évaluation, les modifications et leur contrôles. Au fond, il s’agit d’une question démocratique car qui a réellement choisi de vivre dans un pays ou le poids du système financier est si fort qu’en chavirant, c’est l’ensemble de la société qui risque, si ce n’est la noyade, au minimum de boire la tasse.

 

La démocratie est-elle soluble dans la finance.


Nous appelons chacun à ouvrir les yeux sur la situation ubuesque et catastrophiques que nous vivons. La crise de 2008 n’a pas servi de leçon. 2011 doit au moins avoir cette intérêt. Refusons collectivement un système dans lequel l’humain n’a pas la parole.

 

Nous vous invitons à nous faire part de toutes vos propositions afin de contraindre (nous en sommes là) le système financier et politique à écouter notre voix et à s’engager sur un développement responsable. Envoyer nous vos contributions à consommateurs.responsables@gmail.com

 

Nous vous invitons également à transmettre ce message et cet article et à le diffuser très largement autour de vous.


 

Si, comme nous, vous ne voyez aujourd’hui qu’un système en défaut qui n’a aucune imagination et qui refuse d’admettre sa faillite, diffusez ce message et envoyez nous vos contributions. Il n’y a pas de mauvaises idées, il n’y a que des idées à soumettre. Toutes les contributions seront bienvenues pourvu qu’elles respectent la liberté de chacun, qu’elles soient dénuées de tout caractère racistes, sexistes, vexatoires ou autres inepties de ce type, parfaitement contradictoire avec cette belle valeur qu’est la fraternité. Nous espérons vous lire bientôt et, encore une vois, nous vous demandons de relayer ce message.

Ecrivez-nous à consommateurs.responsables@gmail.com

 

Note :

1) " L'oligarchie c'est fini. Vive la démocratie ", Hervé Kempf, Le Seuil janvier 2011

2) Abracadabrantesque provient du poème « Le cœur supplicié », dArthur Rimbaud (1871) (autre titre : Le Cœur volé, et Le Cœur du pitre), reprenant par là un sobriquet concocté par Théophile Gautier à la duchesse d'Abrantès. Ce terme a été rendu célèbre le 21 septembre 2000 par le président de la République Française.

Extrait :

Ô flots abracadabrantesques

Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé.

Ithyphalliques et pioupiesques

Leurs insultes l'ont dépravé !

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 19:02

 

2 septembre 2011

 

La bourse craque. Le CAC 40 a perdu 3,59% et passe à 3148,53 points.

 

Au cas ou vous n'auriez pas lu entre les lignes ou que vous ne suiviez pas la bourse et les activités des spéculateurs dont le travail n'est autre que de créer de la richesse par tous les moyens, nous devons constater aujourd'hui que nous vivons une situation parfaitement inédite. Il semble que la finance soit quasiment arrivée à tirer le maximum de richesses du système tel qu'il est organisé actuellement. Voilà d'ailleurs bien pourquoi tant de "spécialistes" de la pratique financière, à grand renfort de capitalisme débridé et d'avidité à créer de la richesse pour créer de la richesse, tant d'experts et de spéculateurs freinent des quatre fers contre toute tentative de régulation ou de taxe sur les transactions financière. Pourquoi accepteraient-ils une règle du jeu qui ne semblent pas leur offrir de possibilité d'augmenter leurs richesses plus encore ? Aveugles et sourds, le monde de la finance et ses participants ne voient ni t'entendent les cris de détresse que leur lancent les hausses permanentes des prix, le pillage des ressources, l'exploitation des salariés, etc...

 

De fait, une alternative se propose à eux depuis plusieurs années. Celle-ci toutefois connait depuis quelques temps une croissance pour le moins inquiétante. La spéculation en effet s'oriente de plus en plus vers les matières premières et les matières agricoles. Du coup, l'un des nouveaux joujoux devient la gestion des stocks de denrées alimentaires et notamment leur blocage pour faire monter les prix et engranger ensuite des bénéfices colossaux. Suivant le principe basique mais hautement rentable en finance qui veut que "ce qui est rare est cher", bloquer les stocks permet de les rendre attractifs et donc de faire grimper les prix d'achat permettant leur mise sur le marché. Pour ces requins de la finance, le tour est joué puisque rareté est crée et richesse assurée.

 

Conclusion face à cela, et dans le cas où il n'y a aucune régulation sur les productions alimentaires, attendons-nous très rapidement à une envolée des prix alimentaires. Si nous, les consommateurs, nous serons, évidemment les dindons de cette macabre farce, nous pouvons imaginer très facilement que, outre les spéculateurs, les grandes surfaces et les centales d'achat tireront également des bénéfices substantiels de la situation. Comme d'ailleurs à chaque fois qu'il est possible d'augmenter leur marges. Ce ne sont pas des philanthropes ! En effet, sous le prétexte bien réel du hausse des prix des matières premières agricoles, les prix des produits achetés en grandes surfaces vont donc augmenter, ainsi que les marges des distributeurs. Ce système bien connu et pratiqué depuis longtemps leur permettra donc d'accroitre leurs bénéfices. Bien entendu, ces acteurs cupides seront dénoncés et feront des petits gestes tels que des promotions, des paniers types (ce qui ferra surement plaisir au Secrétaire d'Etat au Commerce, lui qui a tenté de promouvoir dans un même élan les paniers des essentiels et sa carrière), ou encore des points de fidélité ! Mais, soyons certain d'une chose : les distributeurs seront parmi les vainqueurs.

 

Pire encore, il devient plus que probable que de plus en plus d'entre nous n'aient plus accès au minimum, ce que traduira la statistique national par une hausse de la pauvreté. Concrètement, cela se traduira, entre autre, par une dégradation de la qualité de l'alimentation.

Nous pourrions aussi aborder le problème du déséquilibre sur le marché mondial ou certain s'engraisseront (producteurs, intermédiaires, distributeurs) quant d'autres ne seront toujours et encore que spectateurs (l'immense majorité de tous les autres !) et d'autres enfin, que simples vaches à lait (les consommateurs).

 

Enfin, pour faire court, notons que tout ce système qui s'oriente plein pot vers une hausse des prix de l'alimentation aura une conséquence inattendue et inique puisque, les prix augmentant, dans l'état actuel, cela signifie également une hausse des rentrée fiscal via la TVA.

 

Nous demandons donc urgemment :

- une interdiction pure et simple de la spéculation sur les produits destinés à l'alimentation (nous sommes conscient de l'immensité du chantier mais nous sommes tout aussi conscient de l'immensité du désastre à venir si cette mesure n'est pas prise)

- la mise en place de filière permettant de favoriser l'accès au produits locaux et de saison, ce qui permettra à chacun de pouvoir disposer de produits sains (cela doit être intégré au cahier des charges) tout en maintenant une agriculture de proximité, gage d'aménagement qualitatif du territoire.

- l'obligation pour les distributeurs et les centrales d'achat de répercuter une part non-négligeable de leur bénéfice en faveur d'un service public de l'alimentation et de l'éducation à l'alimentation

- la suppression de la TVA et l'intégration des volumes générés et qui abondent le budget de l'état dans l'imposition sur le revenur avec un calcul des tranches d'imposition et des exonération rendant impossible toute regressivité

 

Ces quatre mesures ne sont, bien entendu que trois exemples. Il y a bien d'autres solutions à ajouter et nous vous invitons bien entendu à nous en faire part afin de débattre et de soumettre à la sagacité de tous des idées constructives et permettant d'optimiser l'alimentation de tous, dans des conditions de sécurité d'approvisionnement et d'hygiène maximale.

 

Nous espérons vous lire bientôt et vous invitons à rester très vigilants quant aux hausses des prix de l'alimentation qui arriveront dès cet automne.

 

Contacter nous à consommateurs.responsables@gmail.com.

 

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 19:15

A l’heure où la crise financière est alimentée par les spéculateurs, les rumeurs et le constat inavoué de fin de cycle pour notre société, ce jeudi 11 aout 2011 restera dans l’histoire comme la défaite des associations de consommateurs.

Consumérisme : complice historique d’un système prédateur

Le consumérisme, depuis plus de 50 ans, pousse à produire toujours plus pour vendre toujours plus dans un objectif qui, après la guerre était louable puisqu’il s’agissait de donner à chacun les moyens d’un confort qui était devenu accessible. Ce système s’est rapidement emballé (rappelons l’inique obsolescence programmée) en organisant prioritairement (et même exclusivement) les moyens de l’écoulement de ses productions au détriment de la qualité et de l’atteinte d’objectifs sociétaux réfléchis et inscrits dans une démarche de progrès. Le consumérisme s’est alors paré de ses plus ignobles atours pour se faire le complice de cette marche forcée vers la surconsommation, à grand coup de développement des moyens de paiements, de crédits, de ravages environnementaux, de délocalisation, de surproduction de déchets, d’overdose énergétique,... Complice de ce système, les associations de consommateurs ont beau jeu de crier au loup et de dénoncer quelques abus, jamais elles n’osent remettre en question l’absence de visibilité, d’objectifs ou même d’utopie d’un système qui les fait vivre. Qui ose mordre la main de celui qui le nourrit ! Ces associations, de part l’obtention de leur agrément, sont adoubées par le « système » qui leur reconnaît le droit d’exister en échange de quoi, il faut le reconnaître, ces associations se gardent bien de prendre des positions en opposition avec le consumérisme. Elles accompagnent un système qui le leur rend bien !

Panique boursière : complicité consumériste

La panique boursière qui secoue la planète nous apporte une preuve supplémentaire de cette complicité. Ce jour, jeudi 11 aout 2011, nous le constatons avec force au travers de deux simples exemples. La France compte deux associations de consommateurs majeures (qui d’ailleurs aimeraient tellement voir disparaître les autres pour se partager le gâteau des subventions publiques).

Sur le site internet de la plus grande d’entre elle, l’UFC-Que Choisir, aucune allusion n’est faite à la crise boursière à laquelle il est préféré un sommaire sur les vacances, les appareils électroniques (camescopes, GPS, smartphone et appareils photos numériques) et, bien entendu, la promotion de l’association. Dans la presse, nous avons constaté l’absence totale de réaction de la part de cette association. Déphasage complet avec la réalité ? Désintérêt ? Manque d’ambition ? Quelque soit la raison, ce silence est symptomatique d’un décalage entre cette association et l’actualité qui touche au plus profond les consommateurs.

La seconde association de consommateurs a avoué ce jour ouvertement sa complicité. Elle s’est en effet fendue de commentaires par la voie de sa direction (son délégué général, porte parole national). Elle a déclaré à l’AFP que "Le système bancaire français et européen est solide. Il n'y a pas d'inquiétude particulière à avoir en ce moment. On a une baisse des Bourses et le phénomène est amplifié parce que c'est le mois d'août". A l’en croire, c’est donc la faute au mois d’août… Cette association semble copiner allègrement avec le gouverneur de la banque de France qui affirmait ce jour de son côté que la solidité des banques françaises n'était "pas affectée" par les mouvements boursiers. Mieux, le délégué général de la CLCV ajoute « il n'y a eu aucun défaut de paiement de la part des banques françaises et européennes (à l’occasion de la crise financière de 2008/2009 – NDLR). On ne voit pas pourquoi ce serait le cas aujourd'hui". Pour en rajouter encore, ce monsieur met son plus beau costume de défenseur du système bancaire (qui, rappelons le, n’a de cesse de faire payer aux consommateurs ses folies spéculatrices) en rappelant que le plafond de garanti des dépôts bancaires est de 100.000€, soit, dit-il «dans le cas d'un compte joint, c'est deux fois 100.000 euros ». Il termine enfin sa brillante défense de la spéculation en déclarant « si on ne vend pas, on ne perd pas ». Brillante démonstration.

Constat : qui est défendu par ses associations ? Les consommateurs ou le système ?

Nous demandons aux adhérents de la CLCV si ils sont si nombreux que cela à se sentir en cohérence avec le combat que mène leur délégué général qui se soucie tellement du plafond de garanti bancaire à 100.000 €… Sont-ils si nombreux que cela à détenir des dépôts d’espèces ou des titres valorisés à 100.000 € ? Se sentent-ils réellement défendus par une direction qui n’a comme soucis que de défendre un système qui a largement démontré ses failles, ses carences et sa dangerosité ? Quant aux adhérents de l’UFC, sont-ils si satisfait de voir que leur association ne se donnent pas la peine de prononcer la moindre réaction ! Tout comme en 2003 à l’heure de la canicule et des vacances du ministre de la santé, il semble que la direction de l’UFC soit trop occupée ou en vacances de l’actualité ! Pourtant, les fins de mois sont difficiles pour bien des adhérents.

Force est de constater que les deux plus grandes associations de consommateurs (nous n’osons pas ici parler de défense des consommateurs !) sont très loin des préoccupations majeures de ceux qu’elles sont censées représenter et dont pourtant elles encaissent les cotisations.

Où sont les propositions visant à limiter les risques de récurrence des crises ? Où sont les analyses et les propositions ? Où sont les prospectives ? Alors que s’annonce la baisse artificielle du cours du pétrole (à la demande pressante des Etats-Unis et de leur économie dévoreuse d’or noir) avant une reprise spectaculaire, qu’en pensent ces associations ? Que ne se prononcent t’elles pas sur la voracité des spéculateurs sur les valeurs refuges telles que l’alimentation, ce qui fera grimper les prix de produits pourtant surabondants ? Où sont les analyses et prospectives sur le poids de l’énergie sur le budget des ménages alors que cette crise va scléroser le monde de l’emploi et donc, par ricochet, le pouvoir d’achat et la capacité à se loger décemment ? Où sont les analyses des expériences du passé ? Ces associations sont-elles si aveugles ou si déconnectées de la réalité pour ne pas avoir analysé en conscience la crise de 2008 ? Sont-elles si bien dans leurs bureaux parisiens pour ne pas avoir la moindre idée de l’état du pays, du budget des ménages, de la qualité des caddies, de l’état du logement ? Pourquoi n’osent-elles pas également s’offusquer de ce que la consommation soit gérée par un secrétaire d’état qui a beaucoup d’autres attributions quand, dans le même temps, la consommation pèse, au travers de la TVA pour quasiment 50% des recette de l’état ?

Nous dénonçons la complicité irresponsable de ces associations archaïques

Non, décidemment, nous dénonçons la complicité qui a trop durée de ces associations qui ne font qu’accompagner un système qui dévore pourtant les consommateurs. Elles ne se soucient que de leur nombre d’adhérents, de leur propre existence, de leur subventions.

Jamais elles ne dénoncent la prédation du système bancaire, la dévastation des ressources environnementales, la dégradation continue des conditions sociales. Jamais elles ne dénonceront un système dont chacun subit l’injustice et les agressions pour la simple raison que ce système les fait vivre et les nourrit.

Nous appelons chacun à réagir et à se rassembler

Face à cette situation, nous appelons chacune et chacun à dire NON à ces associations et à résilier leur adhésions. Nous demandons à chaque consommateur qui souhaite pouvoir offrir à ses enfants un pays où ne règnent pas la prédation et l’agressivité, de refuser d’être complice. Nous demandons à chacun de se demander ce que font réellement ces associations de consommateurs pour eux quand, dans le même temps, eux adressent, chaque année, leurs chèques de cotisation. Nous leur demandons s’il est légitime qu’une association de défense des consommateurs préfère promouvoir des produits de consommation plutôt que de dénoncer la faillite d’un système.

 

Nous demandons officiellement à chacun de rejeter les associations de consommateurs actuelles. Elles sont les complices d’un système qui se nourrit des consommateurs quant leur rôle objectif devrait être de dénoncer ce système et de lutter au côté des consommateurs. Nous demandons à chacun de se poser la question de l’intérêt de telles associations.

Nous demandons enfin à toutes et tous de nous aider à construire une véritable association nationale porteuse d’un idéal de responsabilité. Cette association, nous sommes des milliers, surement des millions à la réclamer. Nous sommes dispersés et donc trop faible pour nous faire entendre. Il nous revient de nous rassembler pour construire cette ensemble fédéral où chacun, en toute liberté et avec l’autonomie qu’il choisit, portera ses idées, avec la force du nombre.

Nous avons trop subit ce système. Il nous revient de faire entendre notre voix en nous regroupant. Si nous ne le faisons pas maintenant, nous laisserons aux notables de la représentation des consommateurs le loisir de continuer à souffler dans les voiles d’un système qui n’a que faire des consommateurs et qui nous prend uniquement pour des tiroirs-caisses.



Nous vous demandons de vous regrouper et de nous écrire à consommateurs.responsables@gmail.com.

Chacun peut prendre sa part en soutenant la construction du mouvement, en apportant du temps, de l’énergie, du savoir-faire, du talent, de la réflexion, des idées,…

 

Adresser nous à consommateurs.responsables@gmail.com :

  • - Nom et prénom
  • - E.mail
  • - Ville
  • - Code postal
  • - Téléphone (si vous le souhaitez – c’est toujours plus simple pour la suite !)
  • - Profession
  • - Compétence particulière (lachez-vous !) : talent d’écriture, spécialiste de tel ou tel sujet, webmaster, statistiques, banques, énergie propres, déchets, logement social, déchets, crédit, marketing, presse, média, juridique, sport, agriculture, alimentation, santé, …
  • - Quel niveau d’implication pourriez-vous avoir : représentant local, national, simple adhérent (parce quel a cause en vaut largement la peine), membre des instances,…
  • - Quel temps pourriez-vous consacrer chaque semaine (1H, 2H, 5H, 10H, 20H, toute la semaine,…)
  • - Autres talents : introduction dans des réseaux, membres d’associations, négociateurs, diplomate, créatif,…
  • - Toutes autres remarques et suggestion seront bienvenues !

 

Nous sommes potentiellement beaucoup plus forts qu’eux. Regroupons-nous et portons notre parole. Ne laissons pas notre combat aux mains du passé.

Ne subissons pas ce système. Choisissons notre avenir.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 22:51

Ce vendredi 1er avril, mauvaise blague, le prix du gaz vient de subir, encore une fois, une hausse. 5,2% de plus qui vont plomber les factures annuelles des consommateurs d’une bonne cinquantaine d’euros pour peu qu’ils l’utilisent pour le chauffage, l’eau chaude et la cuisson. C’est à croire qu’on nous oblige à choisir entre ces trois usages ! Depuis un an, le prix du gaz aura pris pas moins de 21%. Pire, depuis 2005, c’est 61% d’augmentation que nous devons subir. Face à cela, il convient de signifier notre refus d’être les otages d’une gestion inique.

 

Cette hausse s’inscrit dans la logique des fournisseurs et avec l’assentiment bienveillant de la commission de régulation de l’énergie (CRE). Ces décisionnaires n’ont visiblement pas les mêmes préoccupations que des millions de consommateurs. Nous prônons un usage responsable de l’énergie domestique et, dans cet objectif, nous ne pouvons tolérer cette nouvelle hausse qui n’est absolument pas inscrite dans une démarche de responsabilité de la part de la CRE, du gouvernement et des fournisseurs.

 

Les 5,2% annoncés proviennent d’un calcul parfaitement froid et déshumanisé basé sur une équation mathématique qui indexe le prix du gaz sur le montant des grands contrats, de long terme, contractés auprès des principaux fournisseurs. Or, dans le même temps, des contrats de court terme sont signés à des tarifs moindres. En profitant de la volatilité des marchés et donc de prix qui peuvent s’avérer bien inférieurs aux tarifs négociés sur le contrat de long terme. Cette spéculation de court terme permet donc aux opérateurs français de fourniture de gaz d’acheter du gaz à des prix inférieurs sans pour autant que ces achats n’entre dans le calcul global du prix du gaz facturé aux consommateurs. Ce comportement est parfaitement contraire aux intérêts de la collectivité que représentent les consommateurs et ne profite qu’à la trésorerie et aux actionnaires des opérateurs gaziers. Nous, consommateurs, refusons fermement d’être les vaches à lait de ces opérateurs. Nous demandons la renationalisation intégrale du marché du gaz et la fixation d’un tarif progressif et social taxant les gaspilleurs. Par ailleurs, nous nous élevons contre la stratégie des actionnaires et notamment contre l’état qui, avec 35% des parts dispose d’une minorité de blocage qu’il n’exerce absolument pas. Ce comportement qui nous rend complice de cette situation est insupportable.

 

Nous dénonçons enfin l’annonce de blocage des prix envisagées par le gouvernement jusqu’à 2012. Si nous respectons notre engagement d’indépendance politique, nous dénonçons un comportement parfaitement électoraliste. Nous demandons en effet ce qui peut justifier d’un point de vue technique, scientifique, économique et responsable la date choisie de 2012. Si ce n’est une simple concordance de calendrier électoral, nous estimons qu’il s’agit là d’une utilisation politique nauséabonde de la misère engendrée pas un laisser-aller patent.


En conséquence :

  • -  en cette période de grave montée des inégalités sociales et de la précarité énergétique, nous demandons le retour dans le giron public d’une politique responsable des opérateurs de l’énergie
  • -  nous demandons l’abandon pur et simple de l’utilisation de l’équation actuelle du calcul du prix du gaz au profit d’une politique de tarification incitative permettant à chacun de disposer d’une ressource à un prix cohérent et produisant des prix prohibitif à destinations des gaspilleurs patentés
  • -  nous demandons la mise en place d’une politique de coopération internationale vigoureuse visant à limiter l’utilisation des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) et du nucléaire, au profit des énergies renouvelables
  • -  nous demandons enfin un exposé clair et argumenté des motifs justifiant d’un éventuel blocage des hausses de tarifs jusqu’à l’élection présidentielle de 2012  


La consommation responsable repose entre autre sur un contrôle des orientations budgétaires impactant sur chacun

. Cela induit de fait l’autorisation de recourir à toutes les solutions permettant d’assurer pour chacun des conditions de vie dignes. En cela, nous revendiquons la possibilité pour la collectivité de recourir à la nationalisation de secteurs mis en danger par les soubresauts du marché ou les effets conjoncturels. Rien n’étant immuable, la responsabilisation s’autorise le recours au moyen lui permettant d’assurer ses objectifs. Il va de soi que les arguments basé sur les impossibilités du fait de la loi du marché ou des exigences européennes ne peuvent être reçues puisqu’il n’est de situation que le législateur ne puisse s’autoriser à envisager. Il s’agit de courage et de respect des idéaux républicains.

 

 

Parce que la consommation responsable est intimement liées au contexte républicain, nous affichons ici clairement notre attachement à ces idéaux que nous estimons, une nouvelle fois, bafoué par cette hausse des tarifs du gaz, par leur genèse et pas la conjugaison qui est faite de cette hausse avec celles de l’essence, de l’électricité, des pris de l’alimentation, du prix de l’immobilier,… Nous ne sommes pas des vaches à lait.

 

 

Si vous soutenez notre positionnement, si vous souhaitez réagir et, mieux encore, si vous pensez qu’il est nécessaire que nous unissions nos efforts pour porter haut notre exigence d’une société responsable, rejoignez-nous !

 

Ecrivez nous à consommateurs.responsables@gmail.com

 

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 14:13

Résumé : le PIB est un marqueur de la création de richesses via les relations commerciales. Son évolution se traduit en termes de croissance. Pourtant, ce PIB est quasiment étanche aux conditions sociales et environnementales et peut même, à loisir, se nourrir de leur dégradation. Face à cette décadence, nous proposons de faire de gros efforts collectifs en faveur de l’éducation et de la culture afin de permettre à chacun de gagner en pouvoir critique et de lancer, au travers de la consommation responsable, un modèle de société ou l’économie retourne à sa place en tant qu’outil et où les valeurs sociale, environnementale et culturelle sont hissée au plus haut. Ce développement de la société basée sur l’éducation et la culture, nous l’appelons tout simplement, en référence à la matière grise : la croissance grise

  

Cet article est évidemment incomplet tant le sujet est vaste, et les exemples plus nombreux encore que les cas d’analyses. Nous le savons pertinemment cependant, notre objectif n’est autres que de dénoncer le tout-consumériste et de luis opposez un autre modèle : la croissance grise. N’hésitez pas à nous transmettre vos idées et exemples supplémentaires !

 

Depuis quelques temps, nous entendons de plus en plus d’interventions ou de positionnements par rapport à la croissance. Certains la portent au firmament. D’autres la voue aux gémonies. Il nous semble important ici d’exposer notre propre positionnement en reprenant le problème depuis son origine, à savoir, la définition de la croissance, pour le mener jusqu’à la situation actuelle et terminer par une proposition : la croissance grise.

La croissance : kézaco ?

Comme son nom ne l’indique pas, la croissance n’est en réalité qu’une interprétation de l’évolution du PIB sur une longue période. Rien de plus. A court terme, si le PIB augmente, on parle d’expansion alors que s’il diminue, la récession est de mise. Le PIB est en général étudié pour un territoire donné tel qu’un état ou même une zone économique telle que la zone euro. On peut également envisager le PIB mondial. Quoiqu’il en soit, ce PIB est le maitre étalon de la croissance.

 

Commençons donc par le PIB qui a été inventé aux USA en 1934 par Simon Kuznets (ce qui lui valu le prix Nobel d’économie), afin de pouvoir suivre l’évolution fédérale des revenus de la nation américaine. La sacrosainte santé de l’économie. Ce PIB mesure la création de richesse au travers de la valeur des produits et des services finaux. On ne comptabilise d’ailleurs par l’ensemble des productions ayant permis d’aboutir à un produit final, mais uniquement celui-ci, ce qui permet de ne pas comptabiliser plusieurs fois certains éléments. Pour faire plus simple encore, le PIB mesure la valeur ajoutée sur la production de biens et services de consommation. Il est donc une mesure de la création de richesse issue de la société de consommation. Nous reviendrons un peu plus loin sur la mise en garde qu’avait d’ailleurs énoncé Kuznets dès 1934, devant le congrès américain.

  

Croissance, économie, commerce, consumérisme : le quatuor au pouvoir

 

Retenons que la croissance n’est finalement qu’une indication de la santé économique sur une longue période. Elle ne renseigne en rien de la santé social ou environnemental ni même de la pénétration de la culture ou de l’éducation dans une population. Il ne s’agit finalement que de savoir si les caddys peuvent se remplir e si les cartes bleues peuvent chauffer. Peu importe l’usage… Il n’y a d’ailleurs pas non plus d’information directe sur le pouvoir de chacun à consommer, malgré que le PIB par habitant reflète une notion bien connu des consuméristes : le pouvoir d’achat. Pour enfoncer encore le clou, on peut également constater que la croissance, soit, l’évolution positive du PIB, repose sur la création de valeur ajoutée, elle-même stimulée par les échanges. Le commerce est donc fondamentalement moteur de la croissance, qu’il s’agisse de commerce réalisé par les consommateurs, les entreprises, les états,…

Les conséquences de la croissance pendant une cinquantaine d’année ?

Le commerce a été installé au rang de moteur de l’économie. Pourtant, l’économie n’est qu’un outil au service des sociétés afin de leur permettre, via une organisation collective (la politique), d’assurer leurs objectifs. En France, par exemple, nous vivons dans une République, organisée en Démocratie. Il s’agit donc, en théorie, d’utiliser l’économie au travers d’un débat d’idées, afin de permettre à la société d’atteindre les idéaux de la République que sont Liberté, Egalité, Fraternité.

 

Depuis l’après guerre notamment, les sociétés occidentales ont toutes un modèle commun basé sur une course à la croissance. Cela fut d’ailleurs accentué par la lutte politique entre les blocs de l’Est et de l’Ouest. Chaque pays cherche à améliorer sa croissance, à obtenir de bonnes notes auprès des agences de notation, à améliorer ses échanges commerciaux, à imposer ses produits et services dans un marché devenu mondial. Tout cela pourquoi ? Pour améliorer son PIB, assurer sa croissance, obtenir de bonnes notes, etc… L’ensemble de ce système est censé rejaillir sur les populations en leur permettant d’améliorer leur niveau de vie.

Pendant plusieurs dizaines d’années, cela a été visiblement le cas puisque, pour les plus exemples les plus notoires, il est devenu possible pour de plus en plus de monde de conserver des aliments au réfrigérateur, de mettre au rebus la corvée de lessive à la main, de se déplacer à loisir en voiture ou en train (voire en avion), d’acheter des livres et des disques, de se soigner, d’aller à l’école ou au musée, d’aller en vacances, etc… Ce système a permis de développer l’accès à la culture et l’éducation. En cela, nous devons très honnêtement nous féliciter des avancées réalisées.

Cette société du commerce a permis, dans les sociétés engagées dans ce modèle, d’exonérer les habitants d’un certain nombre de tache qu’aujourd’hui, nous qualifions de corvées. Elles ont donc créées du temps libre permettant, notamment de partir en vacances, de se cultiver ou de flâner. Elles ont également rendu possible l’oisiveté et ont même prévu de remplir tout ce temps libre. La télévision a ainsi très largement pénétré les foyers, en même temps que les salles de cinéma se sont remplies, tout comme les restaurants et les cafés. Les jeux se sont développés et sont même devenus un véritable opium du peuple comme le démontre le football ou l’attirance quasiment addictive vers les jeux de grattage ou les jeux en ligne.

 

Nos sociétés ont donc, dans leur course à la croissance, permis de mettre de côté certaines corvées et ont, en même temps, créer du temps libre pour lesquels elles ont fournis les moyens de le remplir. Bien entendu, à grand coup de consommation. Eh oui ! Du temps libre, certes, mais pourquoi faire ? Faire tourner l’économie bien sur ! Et faire tourner l’économie c’est tout simplement consommer !

  

Tels sont les termes du contrat : plus de temps libre, certes, mais à utiliser pour consommer

  

Ainsi, la grande majorité du temps de loisir est consacré directement ou indirectement à la consommation. Directement au travers du shopping, des restaurants, des promenades en supermarché ou de tout ce qui fait sortir la carte bleue. Indirectement au travers des innombrables pages de pub qui pourrissent les ondes de nos radios, les toiles de cinéma ou, bien entendu, les écrans de la télévision et de nos ordinateurs. Nos loisirs sont foncièrement dédiés à acheter ou à consommer des images et des publicités. Navrant constat.

Que vient faire la consommation responsable là-dedans ?

Que vient faire la consommation responsable là-dedans ? La réponse est assez simple, comme le démontre de façon très cynique l’histoire des 50 dernières années et la confiscation du temps libre. En effet, le progrès a permis de libérer chacun des tâches que nous qualifions aujourd’hui de contraintes, ce qui peut se justifier très souvent. Il suffit de prendre l’exemple de la machine à laver pour s’en convaincre. Cependant, le progrès technologique n’a pas été mené main dans la main avec le progrès social, sociétal, culturel, environnemental. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! Nous avons gagné du temps libre, certes, mais en contreparties, nous n’avons pas réellement le choix pour le remplir puisque tout est fait pour conditionner nos choix.

  

Qu’avant-nous fait de notre temps libre ? Si en son temps, Léo Lagrange fut nommé ministre du temps libre, depuis, ce poste n’a jamais été reconduit, mis à part en 1981, de manière très éphémère. Cela est symptomatique de notre société qui considère le temps libre comme du temps perdu vis-à-vis de l’objectif d’enrichissement permanent de la société. Comment ? Du loisir non productif ? Vous n’y pensez-pas ! « Profitez de votre temps libre pour dépenser votre argent » est encore aujourd’hui largement plébiscité et stimuler.

 

Nous avons un mal fou à nous sortir de la consommation. Toutes les tentations, tous les messages, tous les débats sont organisés autour de la consommation. En fin d’été, l’industrie du tourisme dresse son bilan économique à coup de réservation hôtelière et de cornets de glaces. A Noël, c’est l’industrie du jouet et des confiseurs. Entre temps, le coût du cartable à la rentrée, le prix des fleurs à la toussaint, puis l’impact de la Saint Valentin, la saison de sports d’hivers, l’industrie du muguet, la publication des comptes des cracs du CAC40, l’impact du prix du gaz, du pétrole ou de l’électricité, etc…  

Entre temps, bien entendu, nous sommes submergés à l’excès de publicités sur nos écrans, nos murs, nos magazines, nos journaux, nos ondes radio, nos téléphones portable, nos écran d’ordinateur,… Et même nos vêtements où il est depuis longtemps très « fashion » d’avoir un crocodile, une virgule, trois bande ou n’importe quel stigmate de notre emprisonnement consumériste « volontaire », depuis les chaussures jusqu’aux montures de lunettes, en passant par les blousons, pantalons, sacs à main,… Pourquoi cela ? Nous l’avons déjà dit : consommer, faire tourner la machine économique et permettre au PIB de porter haut l’étendard. Le budget mondial de la publicité a été, en 2010 de 836 milliards d’euros… Sans commentaires…

La consommation et la course au PIB et à la création de richesses conduisent également à des situations parfaitement insupportables. Ainsi, nous avons laissé filer une partie de notre patrimoine public collectif au profit du marché et de la course à la rentabilité. La gestion des eaux, de l’énergie, des services postaux, de la santé, de l’éducation, de la culture, etc… sont autant de secteur qui ont déjà quitté intégralement ou en parti le giron public à grand coup de privatisation. Comment peut-on tolérer, même sous couvert de partenariat public-privé, que, collectivement, nous laissions des services vitaux pour notre société être la proie du système marchand dont le seul but n’est que le PIB et la création de richesse et non pas l’assurance d’un service dédié à chacun… Pire encore, nous avons laissé filer la construction européenne dans les mains de cela-même qui organise la fuite en avant de la croissance économique et du consumérisme. Et ce, à tel point qu’il nous devient extrêmement difficile, dans ce carcan de « croissantistes », d’imaginer de changer de direction d’un point de vue légal au risque d’être mis à l’amende financière par l’autorité européenne. Cette europe se réduit à un très simple mot d’ordre : « Ouvrez vos marchés, privatisez et mettez en œuvre les moyens de votre croissance ». Quelle étroitesse et qu’elle archaïsme

                

Rappelons ici que, du temps des économistes de ce qu’on appelle aujourd’hui l’école classique, ceux-ci dénonçaient déjà l’un des effets de la croissance était sa vocation à ne pas être durable et à devoir in fine atteindre un état stationnaire. En cela, on peut objecter, comme le font la plupart des politiques que le progrès (technologique) permet de rebondir et de créer de nouvelles voies de croissance. Ce sont cela même qui, aujourd’hui, restent persuader que le problème des déchets nucléaires sera résolu, tout comme celui de la maitrise parfaite de la fusion de l’atome. Ils n’ont surement pas à leur vocabulaire les mots « bifurcation » ou « crash sociétal ». D’ailleurs, que savent-ils réellement des populations si ce n’est des statistiques…

Plus récent, l’économiste Ricardo liait la croissance au rendement des cultures et Malthus le liait quant à lui à la taille des populations. Beaucoup plus récemment encore, l’économiste espagnol Xavier Sala-i-Martin concluait sur l’impossibilité d’une société riche à produire une forte croissance ce qui semble assez logique puisqu’une société riche a la pouvoir de l’innovation mais, classiquement, ne l’utilise pas pour rentabiliser ses acquis et donc s’enlise dans une croissance molle, voire atone. Plus mathématiquement, une société riche a déjà un fort PIB donc, l’augmenter est de plus en plus difficile, d’où une croissance faible ou atone. Le modèle de mesure de la croissance a ceci de pervers qu’il ne permet de mesurer qu’une évolution relative. Il pousse donc à sa propre obsolescence.

 

Le temps libre est pourtant une formidable conquête ! Une révolution. Mais une révolution confisquée. Nous sommes ici un peu excessive, peut-être mais, sommes-nous si loin de la vérité ? Que nous reste t-il de temps libre étranger à toute relation à la consommation… a partir du moment où il s’agit de sortir quelques billets ou de tapoter le code d’une carte bleu, nous sommes dans une relation d’échange commercial, donc de consommation. Que reste t-il ? Se promener en forêt ou sur la plage, profiter d’une bibliothèque publique, déambuler en rêveur, lire un livre…

Même tout cela est contraint par la consommation puisque les forêts sont soumises à des mesures de protection pour éviter leur disparation au profit d’usages bien plus rentables, les plages sont souillées par les déchets que la puissance publique s’évertue à nettoyer (surtout l’été), les livres ont un coût marchand, etc…

   

Le temps libre ne doit pas être contraint à rester du temps disponible pour vendre tel ou tel produit. N’en déplaise à un ancien patron de TF1.

Demain ? Notre proposition

Nous l’avons déjà précisé, le progrès technologique a été formidablement émancipateur. Pourtant aujourd’hui, ce n’est plus de lui dont on attend des progrès. Nous pourrions proposer à chacun de cesser toute relation contractuelle et commerciale mais cela n’aurait aucun sens. Comme beaucoup (comme tous !), nous n’avons pas forcement de solutions immédiates, clé en main, à apporter et, si tant est que nous en aurions une, il est évident qu’elle constituerait une telle rupture qu’il serait parfaitement illusoire de compter la mettre en œuvre avec l’adhésion de chacun. Il semble beaucoup plus intéressant de proposer des solutions sans rupture et reposant sur des orientations sociétales permettant d’atteindre des relations entre chacun et de chacun avec son environnement basées sur d’autres valeurs que le vil consumérisme.

 

Pourtant, s’il n’y a qu’une chose à retenir de cet article, ce serait bien le fait que nous devons aujourd’hui nous poser la question du consumérisme. Et se poser une question suppose de pouvoir y apporter des réponses, ce qui ne peut se faire qu’au travers de débats et d’argumentations philosophiques, sociologiques, environnementales, économiques, sociales,… Pour pouvoir apporter des réponses, il s’agit donc de pouvoir disposer des éléments permettant de forger une réflexion et, d’autre part, de disposer des capacités de débats. Cela suppose un niveau de culture et d’éducation certain.

  

Pour ce faire, nous demandons aujourd’hui à ce que des efforts considérables soient faits en faveur, non plus du matériel mais bien de l’intellectuel. L’éducation et la culture nous semblent aujourd’hui à mettre aux centres des enjeux. On peut raisonnablement penser qu’un accès favorisé, et sorti du système marchand, à la culture et à l’éducation permettra d’appréhender la modèle consumériste sous un jour beaucoup plus critique. Il serait temps que nous sortions du récurent « Du pain et des jeux » pour en arriver à « Du pain et cerveaux ».

 

En ce sens, nous sommes intimement persuadé que le système scolaire doit remettre les enfants au centres des priorités, et non pas les taux de remplissage des stations de sport d’hivers. Nous souhaiterions également que les enfants n’évoluent non pas par classes d’âge mais par qualité de l’apprentissage (comment peut-on encore aujourd’hui imaginer que tous les enfants d’une classe d’âge sont tous, sans exception, réceptifs aux mêmes enseignements ?). Les enfants doivent être accompagnées par les enseignants quant actuellement, ils sont simplement spectateurs de discours face auquel ils gèrent, à peu-prêt seuls, leur niveau d’étanchéité. Chacun gagnerait à ce que l’éducation des enfants se fasse au travers d’échanges, d’expérimentations, de confrontations, de réflexions.

Nous aimerions également constater la diminution de l’agression publicitaire. Cependant, nous pensons, dans un premier temps qu’il serait beaucoup plus judicieux, non de les faire disparaitre par la contrainte, mais plutôt de rehausser qualitativement le cahier des charges d’autorisation de diffusion des publicités (et, au passage, nous souhaiterions que l’ARPP cesse d’être une chambre d’échos). Réglementer les messages, réprimander fortement les contrevenants, obliger l’intégration de messages informatifs et comparatifs représentatifs et admis par tous,…

Il est tout à fait possible d’arrêter de faire la publicité d’une voiture parce qu’elle a des sièges en cuir ou parce qu’elle a une belle ligne.

Nous souhaitons également que les prix des produit reflètent, non pas uniquement un rapport économique relatif au marché, mais bien les agents sociaux, environnementaux et économiques (impact sur l’environnement, condition de travail,…).

Nous serions ravis de constater que les industriels ont acquis qu’il n’est pas suffisant de payer des compensations ou de réaliser des mises aux normes réglementaires. Quand ils comprendront que la différenciation concurrentielle peur se faire au travers de simple modification de la chaine de production de par quelques changements sur la fourniture ou les comportements, il est certain que nous aurons fait un très grand pas. Une utopie ? Bien sur que non ! Les exemples sont nombreux. Nous sommes d’ailleurs disposés à fournir toutes prestations en la matière.

Nous souhaitons également que l’économie soient remises à sa place. Il ne s’agit aucunement d’une valeur mais bien d’un outil. Rien d’autre. Et avec elle, le PIB. Il existe de nombreux indicateurs macro-échelle permettant d’estimer la santé d’une société tel que l’IDH (Indice de Développement Humain – quoique partiellement relié au PIB) par exemple ou le fameux BIB (bonheur Intérieur Brut). En France, la commission Stiglitz a planché sur le sujet en 2008. Depuis… Rien !

 

Nous ne multiplions pas ici les exemples. Nous préférons rappeler que, le point crucial et transversal de cet article est finalement un appel à plus de culture et plus d’éducation.

  

Pour faire face à la religion de la croissance économique, nous pensons qu’il est beaucoup plus important d’imposer la croissance grise (en référence à la fameuse matière grise !).

 

Celle-ci permettra d’appréhender nos sociétés sous un jour surement beaucoup moins prédateur. Cela permettra notamment de revoir à la baisse notre relation à la consommation et donc, pour rester dans l’actualité, notre consommation d’énergie, de pesticides, de gadgets,… La croissance grise nous permettra tout simplement de mettre au rebus la référence au PIB en imposant d’autres références. En cela, notre croissance grise est un dépassement de la fameuse croissance verte qui, si elle est intéressante, n’en reste pas moins attachée au principe de la croissance. La croissance grise impose une priorisation des accès et du développement de l’éducation et de la culture et suppose (tout comme la croissance suppose que l’augmentation du PIB rejailli sur les populations) que ce développement rejaillira sur l’esprit critique de chacun et donc sur une consommation maitrisée, des échanges humains et du lien social accru, ainsi qu’une prise de conscience environnementale détachée de toutes tentations cupides.

La croissance grise permettra donc à chacun d’atteindre un stade de bonheur qui n’aura pas à être comblée par une quelconque frénésie de consommation, ni même à une stimulation de celle-ci. La croissance grise replace l’humains au centre des objectifs sociétaux et, en cela, se situe au-delà des « autres croissances », qu’elles soient économique ou verte, sans pour autant renier en bloc l’intérêt que peuvent présenter éventuellement l’unes ou l’autres (les conséquences de tout modèle de croissance n’étant pas des évidences permanentes, elles peuvent être, tour à tour, avantages ou inconvénient : la croissance économique nous a fourni des réfrigérateurs mais a aussi organisé leur obsolescence.).

Conclusion

Nous ne situons pas dans un débat que nous jugeons stérile entre croissance ou décroissance. Les tenant de cette dernière, partisan du « bien vivir » (bien vivre) sont en réalité en réaction au modèle dominant de croissance prédatrice. Si nous les rejoignons sur le constat, nous estimons en revanche que le bien vivre n’a rien à voir avec un quelconque combat « contre » mais qu’il doit plutôt s’inscrire dans une démarche « pour ».

 

Nous estimons que la recherche d’une croissance grise permettra à chacun de s’inscrire durablement dans une démarche de « bien vivre ».

 

Si vous aimez cette article ou si il vous pose question, vous semble parfaitement illusoire ou extraordinairement visionnaire, n’hésitez pas à nous en faire part.

Si vous aussi, vous souhaitez que nous nous engagions sur la voie de la consommation responsable et que cela impose une dynamique forte en faveur de l’éducation et de la culture, découplée de tout rapport marchand, nous sommes faits pour nous entendre !

Parce que le mieux n’est pas forcement l’ennemie du bien mais qu’il peut, en revanche, ringardiser l’actuel, rejoignez-nous.

 

Organisons les funérailles du PIB !

 

Ecrivez-nous à consommateurs.responsables@gmail.com

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 10:32

Cet article corrobore le papier « Le nucléaire : l’insupportable excuse de l’indépendance énergétique au profit de la colonisation de la société de consommation » que nous avons publié le 14 mars 2011. Nous aurions tellement aimé nous tromper que nous appelons aujourd’hui l’ensemble des consommateurs concerné par la qualité de leur cadre de vie et par la qualité de leur consommation à rompre avec les associations de consommateurs actuelles et à rejoindre le mouvement que nous mettons en place. Mouvement qui sera ce que nous en faisons et pas ce qu’en décident les dirigeants comme c’est le cas dans ces associations consuméristes, en complet décalage avec l’évolution de notre société.

 

Comportementassoconsum

Nous tenons à préciser ici que, si nous analysons le discours de ce responsable associatif, celui-ci est parfaitement représentatif de l’ensemble du mouvement consumériste français qui n’a jamais fait autre chose que de demander une électricité à bas prix et n’a jamais remis en cause le modèle nucléarisé de notre production d’électricité. Raisonnement simpliste et parfaitement inconséquent.

 

Ce matin même, jeudi 24 mars 2011, sur les ondes de RMC, l’une des grandes radios nationales, nous avons entendu l’argumentation d’un dirigeant de la CLCV, l’une des deux plus importantes associations nationales de consommateurs. Une association parfaitement consumériste. Nous ne mettons pas ici en question cette personne qui a bien le droit de penser ce qu’elle veut. Sur cette antenne nationale cependant, elle était représentante de la parole de son association et, à ce titre elle exposait le positionnement officiel, a priori partagé par l’ensemble des 32.000 adhérents qu’elle revendique.

Flagrant délit de méconnaissance - 1

Tout d’abord, ce monsieur, ne s’émeut pas forcement de l’annonce relayée par la presse d’un tarif de l’électricité envisagée par EDF à hauteur de 42€/KWh. Il se contente de rappeler qu’ils (les responsables des associations de consommateurs) ont l’habitude de ce type d’annonce. Aucunement par contre, il ne rappelle que cela correspond à 0.042€/KWh, qui est à mettre en parallèle avec le tarif facturé aux clients qui est de l’ordre de 0,11€/KWh… Il se contente de noter que le rapport Champsaur doit être rendu prochainement. Notons d’ailleurs que ce responsable national « oublie » de préciser que ce rapport Champsaur préconise plutôt un tarif de 39€/kWh. Dans le même temps, un autre opérateur, anciennement uniquement gazier, revendique un tarif de 35€/KWh. La guerre des lobbys sur le dos de Fukushima a commencé. L’os a rongé est si bon.

 

En outre, où passe la différence ? Jamais cela n’est évoqué, bien entendu. De la part de quelqu’un introduit à l’antenne de la radio comme un spécialiste de l’énergie, cela laisse perplexe. On imagine tout à fait les alertes et autres communiqués de presse qu’ils vont pourtant publier pour dénoncer ce projet de hausse des tarifs, sans apporter le moindre argument. On imagine également tout l’intérêt de leur communication à venir qui n’aura d’autres intérêts que de faire parler d’eux et, éventuellement de faire croitre leur nombre d’adhérents. Nous n’en ajoutons pas d’avantage sur ce que nous pensons de ce comportement, complètement intéressé et dénué de toute vertu informative. Pourtant cette association est agréée, non seulement pour la défense des consommateurs, mais également pour l’éducation populaire…

Flagrant délit de méconnaissance - 2

Ce responsable national enchaine sur le sujet du budget et des investissements relatifs à la sécurisation de la production nationale d’électricité. Il se contente, laconiquement, de d’affirmer que « tout est prévu ». Ben voyons ! Il enchaine alors en rappelant que le coût du démantèlement et du renouvellement notamment du parc ont été provisionné. Il rajoute alors que si ce n’est pas le cas, il faut savoir où est passé l’argent…

Depuis plus de 40 ans que nous sommes engagés dans une politique électronucléaire, comme il le dit lui-même, il aurait été temps d’avoir mené l’enquête !

Nous pouvons ici nous interroger sur la qualité des dossiers de cette association s’ils en sont encore à se poser des questions… Visiblement, ce monsieur, et avec lui l’ensemble du mouvement consumériste, ne dispose pas de l’expertise nécessaire à une prise de parole qui se revendique comme telle. Ils sont, de fait, parfaitement illégitimes pour donner un avis qui ne relève finalement que du café du commerce.

Complicité de désinformation

Le pire est à venir ! Ce responsable national, en charge de la défense des consommateurs se lance alors dans un discours proprement incroyable. Il reprend sans vergogne les arguments classiques, émanant de cela-même qui vante et exploite le parc nucléaire français, pour justifier qu’en France, nous payons l’électricité la moins chère d’Europe…

Les arguments avancés par cette association de consommateurs sont ceux de l’opérateur du parc nucléaire, sans que ceux-ci ne soient le moins du monde remis en cause ou contredits par d’autres sources. Cette association semble donc prendre la parole sans avoir en réalité constituer un dossier étayé « à charge et à décharge ». C’est pourtant leur rôle puisque la défense qu’ils peuvent, du fait de leur agrément, porter devant les tribunaux est organisée de la sorte. Sans cela, comment peuvent-ils se permettre de juger d’un sujet aussi brulant ?

Décidemment, il n’est pas possible de laisser ces associations continuer à parler au nom des consommateurs.

 

Visiblement, ce monsieur, représentatif comme nous l’avons déjà dit, ne connait absolument rien des externalités ou de la constitution du prix de l’électricité nucléaire dont une part n’est en réalité pas facturée dans les tarifs mais bien dans nos impôts (investissement, maintient, provision… relatifs au parc nucléaire).

Pas une seconde il n’évoque les distorsions de concurrence en la matière avec ces prix artificiellement tiré vers le bas pour rendre indispensable en apparence le nucléaire et démonter à chacun que la France domine cette technologie exportable !

 TV

Et bien entendu, les déchets et leurs coûts financier, social et environnementale sont passés sous silence… Nous pouvons aisément imaginer que cette méconnaissance flagrante s’accompagne d’une ignorance de la possibilité de sortir du nucléaire, du potentiel des énergies renouvelables, de l’intérêt en termes d’emploi et de sécurité… Il est plus facile de râler contre la hausse du prix du baril de brut ou contre la hausse des tarifs de l’électricité que de réfléchir à d’autres solutions ! C’est navrant et proprement scandaleux de la part d’associations censées représenter les consommateurs comme le confirme leur agrément (qui leur permet également de recevoir de conséquentes subventions de la part de l’état).

L’excuse du pouvoir d’achat contre la sécurité de tous

Ce responsable préfère justifier le maintient d’un prix bas et du maintien du parc nucléaire (y compris son renouvellement, il en parle textuellement) pour continuer à fournir aux consommateurs une électricité peu cher.

Le pouvoir d’achat est donc, pour cette personne, bien plus important que l’égalité de traitement des sources de production d’énergie, bien plus important que la gestion du risque nucléaire. Pourtant l’actualité est là pour le rappeler, tout comme les alarmes lancées régulièrement par la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) ou par le réseau Sortir Du Nucléaire par exemple. D’ailleurs, aucune association consumériste agréée (et donc recevant des financements publics) n’a évoqué l’alerte sur le refroidissement de des 58 réacteurs français qui fut publiée le 11 février 2011 par le réseau Sortir du Nucléaire… 

Comment envisager que ces associations puissent, un jour comprendre que l’avenir n’est pas nucléaire ! Comment comptez sur eux pour soutenir les énergies renouvelables ? Comment peuvent-ils également souhaiter le renouvellement du parc nucléaire et le maintien de la distorsion de concurrence sans évoquer le problème des déchets, du risque d’irradiation et de la ressource en uranium qui décroit de plus en plus à mesure du développement des programmes nucléaires de part le monde !

 

Leur discours est parfaitement déconnecté de la réalité ! Parfaitement scandaleux. Réclamer le maintien d’une électricité nucléaire à un prix artificiellement bas, simplement pour défendre le pouvoir d’achat, est totalement inconséquent. Ce monsieur, qui est parfaitement représentatif de l’ensemble du mouvement consumériste, participe à l’entretien d’une situation inique, dangereuse et, dont les distorsions sont en outre, parfaitement opposée au consumérisme qu’ils défendent !!

Conclusions : Nous souhaitons la rupture avec ces associations consuméristes

Visiblement, comme nous l’avons écrit plus haut, le dossier de la fourniture de l’électricité est mal maitrisé par cette association (mais pas uniquement eux !). Si tel n’est pas le cas, et donc si ils maitrisent parfaitement le dossier, cela signifierait qu’ils défendent sciemment un prix artificiellement bas de l’électricité nucléaire car il permet de donner un peu d’air au pouvoir d’achat. Cela signifierait également qu’ils sont parfaitement partisans de la nucléarisation.

 

Dans un cas comme dans l’autre, nous estimons que ce type de discours dénote d’une parfaite incapacité à s’inscrire dans l’évolution de notre société. Nous appelons donc chacun à quitter ces associations et à construire un nouveau mouvement orienté vers une consommation responsable, guidée par des exigences de qualité et non pas de quantité comme le font ces associations consuméristes.

 

 

Pour information, nous tenons à préciser que la sortie du nucléaire est parfaitement faisable d’un point de vue technique et économique. A titre d’exemple, un réacteur nucléaire coute entre 1 et 3 milliards d’euros et produit environ 1100MW. A ce tarif et en sachant que nous disposons, en France, de 58 réacteurs qui arrivent rapidement en fin de vie, on dispose d’une mane considérable à investir sur le secteur énergétique. Si à cela on ajoute le bouclier fiscal qui coute 14 milliards d’euros par ans, qu’on ne vienne pas nous dire qu’il n’est pas économiquement faisable de se lancer dans la sortie du nucléaire ! On peut tout à fait investir ces sommes colossales pour améliorer l’efficacité énergétique (rapprocher la production de la consommation pour limiter les pertes en lignes, améliorer l’isolation des logements, l’efficacité des appareils électrique domestiques,…), diversifier la production d’énergie et d’électricité (éolien, photovoltaïque, géothermie, énergie des océans, biomasse, …). A titre d’exemple, nous avons calculé le coût de l’isolation du parc de logement en France. Il en couterait environ 10 à 12 milliards d’euros par an pendant 30 ans (et surement moins cher encore du fait de la sacro-sainte concurrence…). Cela est parfaitement finançable avec les 15 milliards d’euros par an du bouclier fiscal. Cela produirait en outre de l’emploi, des cotisations sociales, une stimulation de la recherche et développement, de l’innovation,… Rappelons à ces associations consuméristes que la conversion vers les énergies renouvelables permettra de créer des centaines de milliers d’emplois et donc de permettre à autant de salariés d’accéder à une qualité de vie qui est hors du propos nucléaire et consumériste. Nous invitons d’ailleurs ces associations à consulter les rapports très brillants sur ce sujet qui ont été produit par Negawatt (qui expose le mix énergétique) et par Greenpeace (qui expose le mix énergétique, son coût et les créations d’emploi associées).

 

Si, comme nous, vous estimez que le nucléaire n’est pas la solution mais bien un problème qu’il s’agit de résoudre et d’inscrire dans une logique d’extinction, transmettez ce message, faites le tourner, commentez-le. Nous avons également besoin de votre soutien pour ne plus permettre à ces associations consuméristes archaïques de monopoliser la parole avec des discours biaisés, non argumenté et institutionnalisé. Elles sont en décalage avec leur mission de défense des consommateurs. Responsables, rejoignez-nous !

Ecrivez à consommateurs.responsables@gmail.com.

Philosophieconsoresp
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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 14:00

A daté du 14 décembre 2010 et jusqu’au 21 décembre, l’Assemblée Nationale examine le projet de loi LOPPSI 2. Si ce projet de Loi d'Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure ne semble pas a priori concerner les consommateurs, il faut pourtant se rendre à l’évidence. Ce projet de loi que nous jugeons plutôt répressif et liberticide s’inscrit dans une démarche globale de société qui est en complète opposition avec nos aspirations d’une société responsable. En effet, une société responsable repose avant toute chose sur la liberté de chacun de disposer de son libre choix de vie, dans le respect de chacun, du cadre de vie et des conditions d’existence de tous. En ce sens, cette loi nous semble tout à fait symptomatique et mérite une attention particulière, ce que nous faisons ici au travers d’un article relatif au gens du voyage.

Que dit actuellement la loi sur l’accueil des gens du voyage

La loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et l’habitat des gens du voyage oblige les départements à se doter d’un dispositif d’accueil des gens du voyage. Ce schéma d’accueil doit être élaboré et approuvé conjointement par le préfet et le président du Conseil Général. Il prévoit notamment l’obligation pour les communes de plus de 5000 habitants de réaliser une aire d’accueil. Rappelons ici que, suivant notamment la Circulaire N°2001-49 du 5 juillet 2001, ces aires doivent :

 

  • - bénéficier des mêmes dispositifs d’assainissement que ceux du secteur auxquelle elles appartiennent
  • - proposer un réseau d’électricité qui doit être adapté à un usage familial, comprenant notamment de l’électroménager (une puissance suffisante doit être fournie)
  • - proposer un accès aisé au branchement d’eau et d’électricité

 

Par ailleurs, il doit être possible de proposer des compteurs individualisés pour l’eau et l’électricité. Les utilisateurs des aires d’accueil sont redevables du droit de placement ainsi que de la consommation d’eau et d’électricité.

Rappelons enfin que la réalisation ou la réhabilitation des aires d’accueil conditionne la mise en œuvre des pouvoirs de police du maire en cas d’occupation illicite.

Enfin, on retient également que la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales a proroger de deux ans les délais pour s'acuitter de la réalisation des quipements des aires d’accueil ce qui nous conduit aujourd’hui à déplorer le défaut d’équipement généralisé…

Le journal Le Monde le rappelait dans son édition du 30 juillet 2010, force est de constater que nous sommes aujourd’hui très loin du compte. Le journal note d’ailleurs « Avec les retards pris par l'application de la loi, l'Etat n'a donc financé que les deux tiers des 42 000 places prévues. »

Que dit LOPPSI2 sur les gens du voyage

Nous retenons l’article 32 ter A, introduit par amendement du gouvernement et adopté par la commission des lois du Sénat et voté le 10 septembre 2010. Cet article prévoit une procédure d’exception, à l’initiative du Préfet (donc sans jugement), pour expulser les habitants installés de manières illicite. En outre, cet article prévoit la destruction des biens, ainsi qu’une amende de 3750€ pour le propriétaire du terrain, public ou privé, qui s’opposerait à ces procédures arbitraires.

Et ce n’est pas tout ! La mise en demeure de déguerpir est assortie d’un délai d’exécution de 48H minimum et doit être notifiée aux occupant et publiés sous forme d’affichage en mairie et sur les lieux.

Les motifs d’expulsion ? Très simple, l’article en question indique que si les habitations présentent de graves risques pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique, le Préfet peut mettre en demeure les occupants de quitter les lieux.

Traduisons dans les faits

D’un côté, nous avons une loi qui oblige les communes à prévoir un accueil décent pour les gens du voyage qui n’est pas respecté.

D’un autre côté, nous avons un projet de loi, la LOPPSI 2, qui organise l’expulsion de ces populations, au seul bon vouloir du Préfet, et pour des motifs pour le moins flous qu’un décret devra préciser... ...si par malheur cet amendement gouvernemental est adopté.

D’ailleurs, nous pouvons nous poser la question de la publication de ce décret, à moins que ce cet article de loi passe par perte et profit ou qu’il ne s’agisse que d’une loi d’opportunité. Gageons également que le conseil constitutionnel nous doit de déclarer l’inconstitutionnalité de cet article de loi.

 En d’autres termes, les gens du voyages sont dans l’obligation ne pas stationner dans les communes ne prévoyant aucun accueil, et donc en infraction avec la loi, et devront déguerpir, en parfait accord cette fois-ci avec la loi.

Nous posons donc ouvertement la question de l’intérêt de la multiplication des lois et de la réalité du suivi législatif qui, ici, se trouve parfaitement mis en défaut par la production d’une loi en contradiction avec une autre. Quelle est la logique…

LOPPSI2


Cet article de loi va également rendre illicite les modes de vie alternatifs tel que la vie en yourte, en tipis, en roulottes ou en cabane. La liberté ne se discute pas et le modèle de surconsommation que draine l’article 32 ter A de la loi LOPPSI 2 tend à rendre hors la loi les habitants de ce pays ne se conformant pas au mode de vie traditionnel imposé et qu’on nous vend ici comme normatif.


Notre position

Nous, consommateurs, responsables, nous estimons que la diversité et la liberté de choisir son mode de vie ne peut en aucun cas souffrir la moindre répression. Comment pourrions-nous supporter que certains des habitants de ce pays, quelle que soit leur nationalité, puissent être déclarés personae non gratae dans leur propre pays, fut-il d'adoption ?

Nous exigeons par conséquent le retrait pur et simple de cet amendement gouvernemental et la démission de son auteur qui ne peut recevoir nos excuses après avoir, du haut de sa fonction représentative, pris une position liberticide, en complète opposion, non seulement avec nos aspirations, mais avec nos traditions de Liberté, de Fraternité et d’Egalité.

Nous demandons la suppression de la double peine instauré par l'article 32 ter A qui prévoit les conditions de l'explusion quand l'accueil n'est pas réalisé, malgré la loi.

D’un point de vue beaucoup plus pratique, nous considérons les gens du voyage comme dépositaire des mêmes droits et devoir que l’ensemble des habitants de ce pays. De leur pays. A ce titre, il est insupportable que les représentants de collectivités et l’Etat lui-même ne se conforment pas à la loi prévoyant leur accueil. Il est intolérable de ne pas considérer les gens du voyage. Comme tous, ils participent à la vie de notre pays au travers de leurs activités, de leur déplacement, de leurs cultures et de leurs différences de mode de vie. En rien, ils ne constituent un ennemi à chasser.                 

 

La consommation responsable est intimement liée à la devise républicaine et défend la liberté de chacun de disposer de son existence et des moyens de l’exercer. Elle s’appuie en outre sur la possibilité pour chacun de disposer des moyens de choisir et de mener son existence, ce qui impose un déploiement de l’accès à la culture et à la connaissance. Enfin, la consommation responsable s’appuie sur l’expérience et le partage d’expérience et défend l’idée d’un développement de l’intelligence collective par le partage.


 

Nous, consommateurs responsables, demandons à ce que la liberté de choisir son mode de vie ne soit pas limiter à la sédentarité ou au nomadisme de l’emploi. Nous pensons au contraire qu’il s’agit aujourd’hui de permettre à chacun de travailler dans les conditions les meilleures et de vivre là ou il le veut.

Nous, consommateurs responsables, exigeons sans délais le retrait de cet article de loi inique.


Nous demandons officiellement à chacun de lutter contre ce projet de loi et de diffuser ce message.


Pour toute réaction, propositions, idées ou initiatives, n’hésitez pas à nous contacter.


Rejoignez-nous pour organiser un mouvement de résistance au consumérisme et à ces dérives liberticides. Chacun à droit à choisir sa vie.

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